Le chantier des Versannes, étape après étape

Ce site web est destiné à tenir informés les « proches qui sont loin », c'est à dire les membres de la famille et les amis qui ne sont pas dans la région, ou carrément pas en France, de l'avancement du chantier. J'ai trouvé que c'était plus sympa de faire un site que les gens viennent voir quand ils veulent, plutôt que de communiquer par mail, avec des photos en pièces jointes, au risque d'oublier des destinataires, ou de lasser, à la longue.

Les parties dont le titre est en gras sont celles qui ont été ajoutées ou mises à jour assez récemment, donc que vous n'avez peut-être pas encore lues (même si elles parlent de choses pas nécessairement récentes : il se passe des fois un peu de temps entre le moment où je fais un travail et le moment où je le raconte sur ce site). Sans compter que je ne raconte pas toujours dans l'ordre exact où les choses ont été faites.

Bonne visite, et merci de votre intérêt pour notre projet !

De juillet 2023 à janvier 2024 : le gros-œuvre

Le lundi 31/7, à 07h31 (coïncidence), après une nuit passée dans le camping-car, avec Fabienne, nous avons entendu un peu de bruit dehors. En ouvrant les volets, nous avons l'excellente surprise de voir débarquer une camionnette aux couleurs de l'entreprise Christophe MICHELI, qui s'est garée en haut de notre terrain. Nous savions que les travaux allaient peut-être commencer cette semaine, mais sans certitude, et sans avoir de date précise.

31 juillet 2023 - Tout début du terrassement

Le conducteur est descendu de la camionnette, il est parti à pied jusqu'à l'entreprise, qui est située à une centaine de mètres de là, et il est revenu aux commandes d'un tractopelle. Il a pris quelques mesures, fait quelques marques au sol avec une bombe de peinture, et il a commencé à creuser avec le godet du tractopelle. Mais il s'est arrêté dès le premier coup de godet ! Fichtre, diantre, palsambleu ! Il est remonté dans la camionnette et il est reparti sans dire un mot. Nous sommes restés là deux bonnes heures, sans avoir la moindre idée de ce qu'il se passait. Les travaux n'avaient même pas vraiment commencé, et ils s'arrêtaient déjà ! Quand l'ouvrier est revenu, je suis allé le voir, pour faire connaissance et discuter un peu. Ce n'était rien de très grave, finalement, juste une panne d'hydraulique, qu'il a su réparer lui-même. Il était parti chercher un flexible de rechange, il l'a mis en place, et il a repris le travail.

Et à midi et demi, le jour même, malgré la panne, le travail de terrassement était déjà bien commencé. Ouf !

31 juillet 2023 - Le premier jour, vers midi, malgré la panne

En trois jours, un ouvrier seul (mais compétent, expérimenté, et avec les engins de chantier qui vont bien : un tractopelle et une mini-pelle) a réussi à faire tout le terrassement. Nous voilà donc avec une plateforme bien horizontale, au milieu de notre terrain qui est en légère pente. Cette plateforme est sensiblement plus grande que les dimensions de la future maison, parce qu'il faut compter une zone plate devant et derrière, pour les futures terrasses nord et sud, et parce qu'il faut la place tout autour pour que les ouvriers puissent travailler.

02 août 2023 - Fin du terrassement

Et une fois le terrassement fini, l'étape suivante, c'est... plus rien pendant trois semaines : l'entreprise ferme le temps des congés d'été. Pour la suite, il faudra donc patienter jusqu'à fin août ou début septembre. Mais ça fait quand même très plaisir de voir que les choses se mettent à bouger après une si longue attente.

Les congés d'été sont finis, et le chantier reprend. L'étape suivante, c'est « l'implantation », c'est à dire la prise de mesures précises, au laser, et la mise en place de ficelles de couleur vive tendues entre des « chaises », pour indiquer les contours exacts des murs de la future maison. Ces chaises, ce sont des supports spéciaux faits de deux poteaux verticaux plantés dans le sol, et une barre horizontale avec au milieu une vis ou un clou. Il y a deux chaises comme cela, et une ficelle tendue entre les clous, pour chacun des futurs murs porteurs. On peut donc se promener dans le chantier, et commencer à s'imaginer qu'on est dans telle ou telle pièce. Il faut encore une bonne dose d'imagination, et il faut faire attention à ne pas se prendre les pieds dans les ficelles.

2023.08.30 - Implantation et chaises

Et une fois l'implantation terminée, les ouvriers ont pu commencer à creuser les fondations à la mini-pelle).

2023.08.30 - Début du creusement des fondations
2023.09.03 - Mise en place du ferraillage et coulage du béton des fondations
2023.09.06 - Mise en place du coffrage pour le béton banché des soubassements

Le coffrage a été terminé jeudi dernier, dans la matinée, et le béton banché des soubassements a été coulé tout de suite après. Et surprise, les coffrages ont été enlevés dans la journée de vendredi. Je n'aurais jamais cru qu'il soit possible, ni souhaitable, de décoffrer aussi rapidement après le coulage. Évidemment, le béton n'est sec qu'en surface, pas à coeur, mais s'ils l'ont fait, c'est que c'est ce qu'il convient de faire. Ces gars-là savent ce qu'ils font.

2023.09.09 - Le béton des soubassements est coulé, et déjà décoffré !

Au départ, le bas de la maison (sous le rez de chaussée) était parti pour être entièrement fait avec une dalle de béton coulée sur un « hérisson », c'est à dire sur un gros lit de graviers (sans cave, sans sous-sol). L'inconvénient de cette façon de faire, c'est qu'il faut être absolument certain de ne rien avoir oublié, et de n'avoir fait aucune erreur, au niveau des réseaux sous-dallage (autrement dit les tuyaux d'évacuation des eaux usées, bien sûr, mais éventuellement aussi pour l'alimentation en eau potable, en électricité, les télécoms, etc.) : une fois que la dalle est coulée, c'est trop tard.

Christophe MICHELI (le patron de l'entreprise qui construit la maison) nous l'a bien expliqué, et il nous a convaincus de changer d'approche : nous allons garder ce type de dalle sur graviers pour la partie non habitable (garage, atelier, chaufferie), où il n'y a de toute façon pas besoin de réseau sous-dallage, et faire faire un vide sanitaire sous la partie habitable. Cela coûte un peu plus cher, c'est vrai, mais on y gagne une tranquilité d'esprit inestimable.

Le sol du rez-de-chaussée de la partie habitable va donc être fait en « poutrelles-hourdis ». Les poutrelles, ce sont des longues barres en béton armé, à droite sur la photo ci-dessous, et les hourdis, à gauche sur la photo, ce sont des blocs en béton qui ressemblent à des parpaings, mais qui n'ont pas tout à fait la même forme :

2023.09.13 - Poutrelles et hourdis en attente

Les poutrelles sont disposées à intervalles réguliers, en appui sur le béton des soubassements, et les hourdis sont positionnés entre les poutrelles, en appui sur celles-ci. Une fois que ce sera fait, les ouvriers vont coffrer à nouveau, et couler une dalle de béton par dessus cet assemblage. Cela fera un sol bien solide, pour le rez-de-chaussée, au dessus d'un vide sanitaire dans lequel il sera possible d'aller se glisser pour mettre en place tous les tuyaux nécessaires, en temps voulu, sans crainte d'avoir oublié quoi que ce soit. Le jour où on veut percer entre le rez-de-chaussée et le vide sanitaire, il faut juste faire bien attention à percer dans les hourdis et pas dans les poutrelles, quitte pour cela à aller prendre des mesures précises dans le vide sanitaire.

2023.09.13 - Début de la mise en place des poutrelles et hourdis

Et au final, pour l'instant, c'est à dire mercredi 13 septembre en fin d'après-midi, voici ce que cela donne :

2023.09.13 - Début de la mise en place des poutrelles et hourdis
2023.09.16 - Fin de la mise en place des poutrelles et hourdis

Voilà, toutes les poutrelles et tous les hourdis sont en place.

2023.09.16 - Les poutrelles et les hourdis finis de poser, et le deuxième coffrage

Les ouvriers ont fait un nouveau coffrage, autour de la partie supérieure des soubassements, dans lequel ils vont couler, par dessus les poutrelles et les hourdis, le béton de la dalle du rez-de-chaussée.

2023.09.16 - Garage, chaufferie et atelier sont encore vides

La partie non habitable (le garage, la chaufferie et l'atelier) est encore vide, mais plus pour longtemps.

2023.09.19 - La dalle du rez-de-chaussée de la partie habitable est coulée

La dalle du rez-de-chaussée de la partie habitable est coulée par dessus les poutrelles et les hourdis.

2023.09.19 - La partie non habitable se remplit progressivement...

La partie non habitable se remplit progressivement : la mini-pelle remplit de « recyclé de béton » ce qui deviendra l'atelier, la chaufferie, et le garage proprement dit. La machine verte, dans le coin du futur atelier, à droite, c'est un peu comme un rouleau compresseur, mais sans les rouleaux, et ça vibre pour bien tasser, en plus de peser environ 500 kilos.

2023.09.23 - La dalle de la partie non habitable est coulée elle aussi

La dalle de la partie non habitable (atelier, chaufferie, garage) est maintenant coulée elle aussi (mais pas encore décoffrée, parce que c'est très récent). Cela peut surprendre, mais bien qu'elle ne soit pas encore sèche à coeur (il faut un bon mois pour cela), il est déjà possible de marcher dessus sans s'enfoncer dans le béton.

2023.09.23 - Différence de niveau entre les parties habitable et non habitable

Contrairement à ce qu'on pourrait croire en voyant la photo ci-dessus, il n'y aura pas, à terme, de différence de niveau (donc de marche à franchir) entre les parties habitable et non habitable. La partie habitable sera chauffée par le sol, avec un PCBT (plancher chauffant basse température). L'épaisseur de l'isolant et de la chape de ciment dans laquelle sera noyée la tuyauterie du PCBT, plus l'épaisseur du carrelage, viendront compenser la différence de niveau que l'on voit ici, pour que tout soit de niveau une fois terminé.

2023.09.30 - Les moellons commencent à monter

Les maçons ont commencé à monter les moellons lundi dernier, 25 septembre, et il y en avait deux rangées de montées mardi soir, ce qui fait en gros une rangée par jour. Pas étonnant, donc, qu'à la fin de cette semaine, ils aient quasiment fini la cinquième rangée. On peut maintenant entrer dans la maison et s'imaginer encore plus facilement que l'on est dans telle ou telle pièce, même s'il manque encore le mur de refend ouest (un mur de refend, c'est un mur intérieur, porteur, en parpaings, par opposition aux murs périphériques et aux cloisons en placo).

2023.09.30 - Le futur salon/salle à manger

Ci-dessus, le futur salon/salle à manger, où il manque encore quelques petites choses, comme le canapé, la télé, mais aussi l'escalier et la baie vitrée...

2023.09.30 - Le chantier sous un angle un petit peu inhabituel

Et pour changer un peu de la désormais traditionnelle photo prise depuis le coin sud-ouest, voici le chantier vu depuis le coin sud-est, avec le Mont Aiguille et le Grand Veymont en arrière plan.

2023.10.07 - Les murs continuent de monter

On en est à onze rangées de mœllons presque partout, et des échafaudages sont installés à l'intérieur de la maison.

2023.10.07 - La partie habitable, vue depuis l'échaufadage au niveau de la future porte d'entrée
2023.10.15 - En apparence, presque rien n'a changé

À voir comme ça, on pourrait se dire que presque rien n'a changé depuis la dernière fois. Il y a bien le mur sud de la future chaufferie (à droite sur la photo ci-dessus), qui est maintenant à la même hauteur que les autres, et les fers à béton verticaux que les maçons ont mis en place à différents endroits, en prévision de la suite, mais on en est toujours à onze rangées de mœllons, ce qui correspond à la hauteur du rez de chaussée.

Pourtant, si on y regarde attentivement, sur cette première photo, il y a autre chose de nouveau... Cet « autre chose », c'est le mur de refend ouest, que l'on aperçoit en regardant par la fenêtre de gauche, ci-dessus.

2023.10.15 - Le mur de refend ouest

Sur cette photo-ci, qui est prise depuis notre future chambre, on le voit bien mieux, ce mur de refend.

Les planches de coffrage, et tout le bazar pour les faire tenir, c'est pour faire un poteau en béton entre la porte de la salle de bains et le couloir.

2023.10.15 - Les poteaux dans leurs coffrages

Il y a aussi deux autres poteaux similaires (hors du mur de refend, le long du futur couloir), qui contribueront à porter la dalle de l'étage : on les voit ci-dessus, dans leurs coffrages en bois, avec les étais rouges penchés, au milieu de la future pièce principale. Eux aussi ont été faits cette semaine.

2023.10.18 - Les poteaux intérieurs sont décoffrés

Les poteaux intérieurs, en béton, dont on vous parlait la dernière fois, sont maintenant décoffrés, ce qui va permettre aux ouvriers de commencer à mettre en place la poutre en béton centrale, qui supportera les poutrelles et les hourdis de la future dalle de l'étage.

Les trucs bleu clair au dessus des portes et des fenêtres, ce sont les coffres des volets roulants, pour celles qui en seront équipées. C'est pour ça qu'il n'y en a pas de partout, ce n'est pas un oubli.

2023.10.18 - Le Manitou amène un morceau de poutre en béton

Sur cette photo-ci, on voit le Manitou qui amène un morceau de cette poutre en béton au bout d'une élingue.

Et on ne le voit pas très bien, parce qu'il a fallu réduire la photo, mais les arases sont faites. Les arases, c'est une petite épaisseur de béton (d'un gris un petit peu plus foncé que les mœllons) que l'on ajoute en haut des derniers mœllons du rez-de-chaussée pour avoir un sommet qui soit parfaitement de niveau partout.

Avez-vous remarqué un petit détail sur cette photo ? Non, en fait, un gros détail. Vraiment pas ? Bon, eh bien, réponse au prochain épisode...

Les trois parties de la poutre centrale en béton sont maintenant en place, en appui sur les poteaux intérieurs auxquels elles sont scellées.

2023.10.21 - La poutre centrale est maintenant terminée

Cela a permis aux ouvriers de mettre les poutrelles de la future dalle de l'étage, entre cette poutre centrale et les murs périphériques.

2023.10.21 - Les poutrelles de l'étage sont en place

Et si on prend un peu de hauteur, en mangeant de la soupe ou en grimpant sur un échafaudage (au choix), cela donne ceci :

2023.10.21 - Les poutrelles de l'étage, vues par en dessus

Au cas où vous vous demanderiez ce que c'est que les blocs de polystyrène, à peu près de la taille d'un mœllon, sur la photo ci-dessus, il s'agit de ce qu'on appelle des rupteurs de pont thermique, c'est à dire de l'isolant pour éviter que la chaleur intérieure de la maison ne se propage entre la dalle de l'étage et les murs périphériques.

Ah, au fait... la réponse à la devinette de la dernière fois, c'est qu'en général, sur un chantier comme celui-ci, les choses lourdes sont manipulées avec une grue. Vous en voyez une, vous, ici ? Moi pas. En fait, cela m'avait surpris quand on me l'a dit, mais les Manitou sont suffisamment costauds, et ils ont le bras suffisamment long pour pouvoir monter à la bonne hauteur tout le nécessaire, y compris des trucs bien lourds comme une poutre en béton ou des éléments de charpente.

La première chose qu'on remarque, maintenant, en arrivant sur le chantier, c'est que le rez-de-chaussée semble plongé dans l'obscurité.

2023.10.28 - Le rez-de-chaussée est bien sombre, maintenant...

Et pour cause, les poutrelles et les hourdis de la future dalle du premier étage sont (presque) tous en place, donc il n'y a plus de lumière qui arrive par en haut.

2023.10.28 - Poutrelles et hourdis de l'étage presque tous en place

Les ouvriers ont aussi mis le treillis métallique, et fait tout un coffrage périphérique, comme ils avaient fait mi-septembre pour la dalle du rez-de-chaussée, donc le béton de la dalle de l'étage devrait pouvoir être coulé dès la semaine prochaine. Sauf gros problème météo, évidemment.

2023.10.28 - Le rez-de-chaussée tout encombré d'étais

Et en bas, au rez-de-chaussée, toute la partie habitable est encombrée d'étais pour supporter le poids de la future dalle, dont le béton n'est pas encore coulé, qui viendra donner sa solidité à l'ensemble.

La dalle en béton du premier étage est maintenant coulée, et décoffrée.

2023.11.05 - La dalle du premier étage est maintenant coulée

Voilà ce que ça donne, vu d'en haut : c'est tout beau, tout propre, et... tout trempé.

2023.11.05 - La dalle du premier étage, vue par en dessus

Comme vous pouvez le voir, la météo ne va pas s'arrangeant, ces temps-ci. Pas très étonnant, puisque nous voilà début novembre. Donc faute de pouvoir monter les murs de l'étage, en parpaings, sous une pluie battante, les maçons ont commencé à faire le coffrage du futur escalier.

2023.11.05 - Le coffrage du futur escalier

P.S. : la bâche verte qu'on voit sur la deuxième photo, et qui fait une lueur verte sur la photo ci-dessus, c'est une protection temporaire, au dessus de la trémie de l'escalier, pour que les maçons puissent travailler au sec.

En apparence, peu de changements depuis la dernière fois...

2023.11.11 - En apparence, peu de changements depuis la dernière fois...

On remarque tout de même deux palettes de mœllons posées sur la dalle du 1er étage, ce qui implique qu'elle est suffisamment sèche pour supporter leur poids.

2023.11.11 - Timide début de première rangée de mœllons à l'étage.

Et un timide début de première rangée de mœllons à l'étage. Il n'y pas encore le tour complet, mais ici comme ailleurs, il faut un début à tout.

Mais ce n'est pas tout : si on regarde attentivement la première photo d'aujourd'hui, on remarque qu'il y a maintenant un linteau en béton au dessus de la porte du garage, côté sud (tout à droite sur la photo, à côté de la serre du jardin des voisins).

2023.11.11 - Les linteaux des portes de la chaufferie, de l'atelier et de la porte nord du garage

Il y en a aussi au dessus des portes de la chaufferie, de l'atelier et de la deuxième porte du garage, côté nord (de gauche à droite sur la photo ci-dessus).

2023.11.11 - Le linteau au dessus de la fenêtre est du garage

Et aussi un au dessus de la fenêtre du garage, côté est. Bref, les maçons n'ont pas chômé.

Et ce n'est (encore) pas tout, puisque le plus spectaculaire, le plus original, que je gardais pour la fin, c'est... (roulement de tambours, SVP)... l'escalier !

2023.11.11 - L'escalier en béton

Nous avons préféré un escalier en béton plutôt qu'en bois, parce que celui que nous avons dans notre appartement actuel est en bois, et avec les années, il a beaucoup tendance à grincer quand on monte ou qu'on descend. Un escalier en béton n'aura pas ce problème, et en plus (nous l'avons découvert à cette occasion), c'est un peu moins cher (contrairement à ce qu'on aurait pu croire).

P.S. : au cas où vous vous diriez que la première marche est étonnament plus haute que les autres, ce n'est pas une erreur. Cette différence de hauteur sera compensée à terme par l'épaisseur de l'isolant du sol du rez-de-chaussée, et du plancher chauffant basse température.

Les murs périphériques de l'étage font maintenant trois mœllons de haut, et ils font presque tout le tour. Il reste une échancrure au dessus de la baie vitrée du salon/salle à manger, sur le côté sud (qu'on ne voit pas très bien sur la photo ci-dessous). J'imagine que c'est pour permettre aux ouvriers de monter les matériaux avec le Manitou, mais évidemment, ce sera comblé à terme.

2023.11.15 - Les murs périphériques du premier étage sont presque finis

Et vu d'en haut, voilà ce que ça donne pour le pignon ouest :

2023.11.15 - Le pignon ouest

Et pour le mur de refend :

2023.11.15 - Le mur de refend à l'étage

Quant à l'escalier, il est encore un peu « brut de décoffrage », c'est le cas de le dire, mais il est maintenant parfaitement utilisable. Il n'y a plus besoin d'échelle pour monter à l'étage.

2023.11.15 - L'escalier est maintenant pratiquable'

Depuis mercredi, le pignon est a fait son apparition, tandis que le pignon ouest et le mur de refend continuent d'avancer. Remarquez les mœllons coupés en triangle, posés de façon provisoire sur le mur côté sud, et aussi, surtout, sur le pignon ouest, qui était jusque là « en marches d'escalier », comme les deux autres, et qui a maintenant une pente mieux finie.

2023.11.19 - Les pignons et le mur de refend avancent

Les murs des pignons sont quasiment terminés, et la charpente commence à apparaître.

La « ferme », en particulier, est déjà en place, alors que c'est un gros morceau. C'est une agréable surprise de voir qu'elle a été finie de préparer en atelier et mise en place sur le chantier en une seule semaine. La « ferme », c'est la partie de charpente en forme de A majuscule, que vous voyez ci-dessous, parallèle aux murs de pignons et de refend. On peut passer dessous sans se baisser, et sans se taper la tête, par opposition aux « fermettes » que l'on retrouve dans les maisons qui ont des combles perdus.

2023.11.25 - La charpente commence à apparaître

Et l'escalier en béton est maintenant complètement décoffré :

2023.11.25 - L'escalier est maintenant complètement décoffré'

Les chevrons de la partie habitable sont tous en place, et ceux de la partie garage ne devraient pas tarder, bien que le temps se soit nettement refroidi (-5°, cet après-midi). Avec les chevêtres (c'est à dire les encadrements de velux), on peut même voir où seront les fenêtres de l'étage, côté sud (ci-dessous).

2023.12.03 - Les chevrons de la partie habitable sont en place

Quand on monte à l'étage, cela fait très plaisir de voir que le toit commence à prendre forme. On s'y croit de plus en plus...

2023.12.03 - La charpente de la future chambre nord-ouest

Et l'autre nouveauté, c'est que maintenant, nous avons un numéro dans la rue, donc tout à l'heure, je nous ai installé une boite aux lettres, avec une étiquette provisoire.

Il y a des endroits où les numéros sont attribués à la suite les uns des autres, mais ce n'est pas le cas partout. Ici, le numéro dans la rue correspond à la distance, en mètres, entre un certain point de référence et la perpendiculaire entre la rue et notre future porte d'entrée. Tant que la construction de la maison n'était pas encore suffisamment avancée, il n'était donc pas possible de nous attribuer officiellement un numéro.

Maintenant, il n'y a plus qu'à aller chercher la plaque du numéro, à la mairie, et à le mettre sur la boite.

2023.12.10 - La charpente a encore avancé, et le pare-pluie est presque fini

La charpente a encore avancé. Les chevrons sont maintenant tous en place, et les ouvriers ont mis une bonne partie du pare-pluie, c'est à dire de la bâche noire que vous voyez ci-dessus, sur tout le toit de la partie habitable et sur la moitié nord du toit de la partie garage.

Comme son nom l'indique, ce pare-pluie est là pour protéger l'habitation de la pluie si jamais des tuiles devaient être arrachées par un gros coup de vent, ou endommagées. Il prend place entre les tuiles et la future isolation du plafond de l'étage. Au toucher, ça ressemble plus à du textile qu'à du plastique, et ça a l'air bien léger, mais bon, il faut se dire que c'est fait pour. Et de toute façon, avec la pluie qui est annoncée pour ces prochains jours, on va bien voir...

2023.12.10 - Le pare-pluie dans les futures chambres côté ouest
2023.12.10 - La ferme de la charpente vue depuis le haut de l'escalier, avec le pare-pluie et le conduit de cheminée du futur poêle

Vu de l'intérieur, évidemment, le pare-pluie assombrit pas mal (la photo ci-dessus, avec la lumière qui vient des fenêtres ouest, est un peu trompeuse). Mais vous remarquerez que le pare-pluie n'est pas encore découpé à l'emplacement des futurs velux : une fois que ce sera fait, il y aura plus de lumière qui rentrera.

Et au cours de la semaine qui vient de passer, les ouvriers ont aussi assemblé le conduit de cheminée du futur poêle : ce n'est pas une priorité, mais nous souhaitons nous garder la possibilité d'installer un poêle à bûches dans le salon salle à manger, en complément du plancher chauffant basse température, pour le plaisir du feu de bois, bien sûr, et en chauffage de secours, si jamais il devait y avoir un problème avec la chaudière à granulés, ou une coupure EDF de longue durée (la chaudière à granulés a besoin d'électricité pour fonctionner).

Quelle surprise en arrivant sur le chantier tout à l'heure ! Nous nous demandions si les ouvriers auraient commencé à mettre les tuiles. En fait, non seulement ils ont commencé, mais ils en ont même mis une bonne moitié !

2023.12.17 - La moitié des tuiles est en place - Vue sud-ouest

Nous avons été un peu surpris qu'ils mettent des tuiles de partout, sur le toit de la partie habitable, y compris aux endroits prévus pour les velux. En fait, ce n'est (évidemment) pas une erreur. Cette partie du travail a été faite en fin de semaine, et ils ont fait comme ça au cas où il pleuvrait ce week-end, sachant que les velux n'allaient pas être mis en place avant le début de la semaine prochaine. Il leur suffira de retirer les tuiles en trop le moment venu.

2023.12.17 - La moitié des tuiles est en place - Vue sud-est

Et ce n'est pas tout, loin de là, puisque nous avons eu une autre excellente surprise : les « menuiseries » (autrement dit les portes et les fenêtres) sont elles aussi en place (y compris les portes de garage, et la baie vitrée du salon salle à manger) ! Que de travail abattu en une semaine !

2023.12.17 - Les étais du rez-de-chaussée sont été retirés

Dernière chose à noter, qui ne saute pas forcément aux yeux, si on ne fait pas attention : les étais de maçon qui supportaient le poids de la dalle de l'étage le temps qu'elle finisse de sécher complètement, et qui encombraient le rez-de-chaussée, ont été retirés. Cela permet de mieux apprécier le volume global de la pièce principale, en attendant les cloisons intérieures en placo.

2023.12.22 - Dernière visite du chantier avant les vacances de Noël

Les ouvriers ont (encore) bien travaillé, cette semaine, avant de prendre un peu de vacances bien méritées : l'un des deux velux de la partie sud du toit est en place (photo ci-dessus), et il y a aussi les trois de la partie nord (WC, salle de bains de l'étage et chambre nord-est). Tout n'est donc pas totalement terminé, mais on est maintenant très proches du fameux « hors d'eau hors d'air », que certains appellent le « clos couvert » (ça veut dire la même chose), qui constitue un point d'étape majeur dans la construction d'une maison.

Sans s'engager contractuellement sur des dates de début et de fin de telle ou telle partie du chantier, Christophe MICHELI (le patron de l'entreprise qui nous fait le gros-œuvre de la maison) avait parlé d'environ 16 semaines (donc 4 mois) pour le hors d'air hors d'eau. Hormis quelques imprévus, notamment liés à la météo, force est de reconnaître qu'on y est quasiment.

Et en particulier, j'ai le feu vert de Christophe pour commencer ma partie du travail, pendant que lui et ses ouvriers sont en vacances, tout en prenant garde de ne pas empiéter sur ce qui leur reste à faire à court terme.

2024.01.12 - Mise en place du dernier velux, sous la neige

Les ouvriers ont mis en place le dernier velux, qui manquait à la future chambre sud-est. La neige sur le toit, c'est joli, de notre point de vue, mais eux, ça n'a pas du leur faciliter la tâche. Et voici ce que ça donne, vu de l'intérieur : sympa, non ?

2024.01.16 - Sous-pente, côté sud, avec les deux velux

Nous tenions à ce que ces velux soient placés de telle façon qu'il soit possible de regarder dehors en étant debout, tout simplement, sans avoir besoin ni de se baisser, ni de monter sur quelque chose (contrairement à ceux de notre appartement actuel), et de ce côté-là, c'est parfait.

Autre point, concernant les velux des chambres (pas ceux du WC et de la salle de bains) : nous avons choisi des velux qui s'ouvrent « par projection » (c'est comme ça que ça s'appelle), avec l'axe de rotation situé en haut du cadre, et pas uniquement « par rotation », comme sur les modèles les plus courants, avec l'axe de rotation situé grosso modo au milieu des bords verticaux gauche et droit. Et franchement, c'est super agréable, donc même si ça coûte un peu plus cher, on ne regrette pas ce choix.

À partir de janvier 2024 : le second-œuvre

Rassurez-vous, les « fourrures » dont il est question ici n'ont rien à voir avec des peaux de bêtes : c'est juste le nom bizarre d'une sorte de rails métalliques, sur lesquels on viendra fixer l'isolant et le placo. Là, j'ai commencé par en mettre à l'horizontale, à 1 mètre par rapport au niveau du futur sol fini.

2024.01.16 : début de la fixation des fourrures

Le premier soir (photo ci-dessus), j'ai un peu galéré, parce que c'était la première fois que j'en posais, et que j'avais envie de faire ça bien. Mais le lendemain soir, après avoir perfectionné ma technique et acquis certains tours de main, j'avais terminé tout le tour du rez-de-chaussée de la partie habitable : une bonne trentaine de mètres de fourrure, avec une soixantaine de trous dans les murs.

Là, c'est quand j'ai passé un gros coup de balai et d'aspirateur dans la partie ouest du rez-de-chaussée. D'accord, le ménage, ce n'est pas ce qu'il y a de plus intéressant dans l'avancée des travaux, mais pour moi, c'est quand même plus agréable de travailler dans un environnement à peu près propre. Et le lendemain, j'ai encore repassé le balai, pour voir : il y avait pas mal de poussière en suspension dans l'air, la veille, qui était retombée pendant la nuit (petite photo en encadré, ci-dessous).

2024.01.27 : gros nettoyage de la partie ouest du rez-de-chaussée...

Ensuite, j'ai commencé à fixer une deuxième rangée de fourrures, un mètre au dessus de la première, pour que les futures fourrures verticales tiennent mieux. De toute façon, c'est obligatoire à partir d'une certaine hauteur sous plafond.

2024.01.28 : le laser, pour des horizontales et des verticales parfaites, c'est trop génial

J'ai donc commencé par régler le laser 1 mètre au dessus des fourrures de la première rangée, et comme j'étais seul sur le chantier, il a fallu trouver une astuce pour tenir les nouvelles fourrures pile à la bonne hauteur, le temps de faire les trous dans le parpaing et de taper sur les chevilles à frapper. J'ai bien des étais télescopiques, très commodes pour ce genre de choses, et qui s'appellent à juste titre des « troisièmes mains », mais ils étaient déjà pris pour autre chose. Alors j'ai pensé à la quinzaine de bonnes grosses poutres, que j'avais montées la veille, dans la remorque, pour faire un de ces jours une mezzanine au dessus de l'atelier et de la chaufferie. J'ai essayé de caler les fourrures avec ces grosses poutres, et cela s'est avéré être une bonne idée, parce que leur poids (22 kg pièce) a permis un assemblage très stable, et néanmoins facile à mettre en place et à régler avec précision.

2024.01.28 : 2ème rang de fourrures soutenu par les poutres de la future mezzanine

Cet après-midi, j'ai donc fini la deuxième rangée de fourrure dans la partie ouest du rez-de-chaussée. Je n'ai pas été aussi efficace que la fois précédente, où j'avais fait tout le tour de la partie habitable en un peu plus d'une journée, mais compte tenu de la hauteur de la deuxième rangée, et du maniement des poutres, ce n'est pas tout à fait comparable.

Les fourrures, c'est bien, mais ça ne suffit pas. Je m'attaque maintenant à la fixation de « lisses Optima » au plafond, toujours dans la partie ouest du rez-de-chaussée. Ces lisses, c'est une sorte de rail métallique en forme de U, complémentaire des fourrures horizontales récemment mises en place. Il faudra en mettre aussi au sol, fixées tout aussi solidement, et je mettrai ensuite des fourrures verticales entre ces deux lisses haute et basse, qui viendront s'appuyer sur les fourrures horizontales via ce qu'on appelle justement des « appuis Optima ». J'ai bien conscience que ce n'est pas forcément facile à comprendre quand on ne connaît pas le système, mais cela deviendra plus clair rapidement, à mesure que je publierai d'autres photos.

2024.01.30 : début de la fixation des lisses

L'une des difficultés, c'est qu'à ce stade du chantier, je suis seul à y travailler, mais je trouve très intéressant de buter sur des problèmes on ne peut plus concrets, et de devoir y trouver des solutions. Là, par exemple, les étais télescopiques bleu et rouge, qui tiennent la lisse plaquée au plafond en attendant que je la fixe, ce sont les « troisièmes mains » dont je vous parlais la dernière fois. Elles étaient utilisées pour autre chose, mais j'en ai vraiment eu besoin, donc il a fallu faire un autre bricolage, temporaire, pour pouvoir les récupérer.

Ce week-end, j'ai fini de mettre les lisses hautes qui manquaient encore, au plafond du mur nord (toujours de la partie ouest du rez-de-chaussée). Ensuite, j'ai découpé à la bonne taille la quasi-totalité des fourrures verticales nécessaires pour cette partie de la maison. La bonne taille, dans notre cas, c'est 2,815 mètres, précisément : croyez-le ou non, mais 2,81 mètres, c'est trop court, ça ne tient pas, et 2,82 mètres, c'est trop long, ça ne rentre pas.

Ensuite, je les ai mises à leur place, bien verticales, très régulièrement espacées, à cause de la largeur standard des plaques de placo qu'on vissera dessus à terme. Mais elles ne sont pas encore fixées définitivement, parce qu'avant cela, il faut les retirer, mettre en place l'isolant et le pare-vapeur, et seulement après, on les remettra pour de bon.

2024.02.04 : montage à blanc de quelques fourrures verticales

La dernière fois, je vous parlais de lisses Optima fixées au sol et au plafond, dans lesquelles on vient glisser les deux extrémités d'une fourrure verticale. Voici donc à quoi ça ressemble, vu de près. Et la photo du milieu, avec le truc jaune bizarre, c'est une fourrure verticale fixée, avec un « appui Optima » (le truc jaune) à une fourrure horizontale, elle-même chevillée dans le mur en parpaings.

2024.02.04 : fourrure, lisses et appui Optima

Le truc jaune, c'est une pièce en plastique dur, que l'on peut régler en longueur pour s'adapter à différentes épaisseurs d'isolant, et qui ne transmet pas le chaud et le froid entre les fourrures horizontales et les fourrures verticales, évitant ainsi de créer des « ponts thermiques » qui font rentrer le froid en hiver (et le chaud en été).

Pour l'instant, la future chaufferie et le futur atelier ont juste des murs, pour les séparer du garage, mais pas encore de plafond. Quand on lève les yeux, on voit directement le toit. L'idée est de fermer ces deux pièces avec des poutres et un plancher sommaire, pour faire une mezzanine où il sera possible de ranger du bazar et des trucs dont on ne se sert pas souvent. Bien sûr, à première vue, on pourrait penser que c'est tout sauf une priorité, et qu'il sera bien temps de faire ça... plus tard. Mais ce n'est pas tout à fait vrai.

Dans la chaufferie, en plus de la future chaudière à granulés, il va y avoir, bien évidemment, un... silo à granulés. Ce silo, qui va arriver en pièces détachées et sera assemblé sur place, est prévu pour occuper quasiment toute la place disponible entre les murs, et entre le sol et le plafond, pour que nous ayons environ un an d'autonomie.

Je pourrais mettre en place les poutres au dessus de la chaufferie une fois que le silo sera assemblé et en service, mais ce serait bien moins facile. Mieux vaut le faire avant. J'ai trouvé une promo sur de l'OSB en 22 mm d'épaisseur. Le terme OSB ne vous est peut-être pas familier, mais vous en avez forcément déjà vu sans savoir que ça s'appelle comme ça (photo ci-dessous). 22 mm, c'est plus épais que ce que je pensais mettre, mais ce sera encore plus solide que du 18 mm, et à presque deux fois moins cher que le prix auquel on trouve ce même OSB dans d'autres magasins de bricolage, je n'ai pas hésité longtemps.

2024.02.10 : les panneaux d'OSB, bien empilés sur une palette

Les poutres, je les avais achetées peu de temps auparavant, mais elles étaient brutes de sciage, et pas toutes très jolies, même pour une mezzanine au dessus d'une chaufferie et d'un atelier, puisqu'elles vont rester visibles. Je pensais que j'arriverais à rattraper ça à la ponceuse, mais j'ai vite déchanté. Pour certaines choses, être bien équipé fait vraiment la différence. Je les ai donc ramenées à la scierie, et en un quart d'heure, ils me les ont toutes rabotées avec une machine qui fait les quatre faces d'un coup. Impressionnant ! Il n'y a donc plus qu'à fixer les sabots aux murs, mettre les poutres dans les sabots, et fixer dessus les panneaux d'OSB.

Le reste du week-end, je l'ai consacré à avancer la structure métallique qui va tenir l'isolant et le placo. J'ai notamment fait la deuxième rangée de fourrures horizontales dans la pièce principale du rez-de-chaussée (toujours en m'aidant des poutres de la future mezzanine pour tenir la fourrure en place avant de pouvoir la fixer, comme vous pouvez voir sur la photo ci-dessous), et bien avancé les lisses haute et basse.

2024.02.11 : la suite des fourrures horizontales

J'ai aussi commencé à découper de la fourrure verticale pour cette partie de la maison, notamment pour les encadrements de fenêtres.

2024.02.11 : le début des armatures dans la pièce principale

Bref, pour l'instant, ça avance gentiment.

Histoire de varier un peu les plaisirs, j'ai eu envie de me lancer dans la construction de la mezzanine, côté chaufferie. J'ai fixé neuf sabots sur les douze qu'il y aura au total dans la chaufferie, et recoupé à la bonne longueur trois des poutres. Mine de rien, la fixation des sabots, c'est assez physique, comme boulot, parce qu'il y a quatre chevilles par sabot, et qu'il faut pas mal serrer, pour que ça tienne, et qu'on puisse monter dessus, éventuellement à plusieurs, et y stocker du bazar, sans aucun doute ni appréhension.

2024.02.14 : les six premiers sabots

J'ai continué l'armature métallique pour l'isolant et le placo, dans la pièce principale du rez-de-chaussée. Le mur nord est quasiment fini et le mur est l'est sur une bonne moitié. J'ai oublié de prendre une photo d'ensemble, avant de quitter le chantier, tout à l'heure, donc faute de mieux, voici une photo du coin nord-est, où il y aura le cellier et la buanderie.

2024.02.17 : l'armature métallique du coin nord-est

J'ai fait aussi quelques petits travaux insignifiants, comme reboucher quelques trous, ou faire un peu de peinture ici et là, mais ce qui me fait plaisir, surtout, c'est d'avoir réussi à finir la préparation et la pose des poutres de la mezzanine, dans la future chaufferie. Au départ, les poutres brutes de sciage fournies par la scierie, c'était... ça :

2024.01.27 : les poutres de la mezzanine, brutes de sciage

Après rabotage, et pendant l'application de la lasure, ça ressemblait à ça :

2024.02.16 : les poutres, après rabotage et pendant le lasurage

Et après mise en place dans les sabots, ça ressemble à... çà :

2024.02.18 : les poutres de la chaufferie, en place dans leurs sabots

Quand j'écrivais, la dernière fois, que je m'étais lancé dans la construction de la mezzanine « histoire de varier un peu les plaisirs », certains d'entre vous se sont peut-être dit qu'il n'était pas très prudent de ma part de commencer cette partie-là alors que l'armature métallique pour le placo de la pièce principale n'était pas encore finie. C'est bien compréhensible. Mais cette armature de placo, c'est quelque chose de très répétitif, un peu lassant à la longue, et une mezzanine sur poutres et sabots, cela ne me faisait pas peur, parce que c'est déjà ma deuxième : j'en avais déjà fait une dans le garage de notre ancien appartement. En plus, cette fois-ci, je suis mieux équipé, donc pas d'inquiétude à avoir, ni sur la faisabilité, ni sur les délais.

Un voisin, lui-même impliqué dans un projet de construction, m'a demandé récemment si j'avais fait un rétro-planning pour ce chantier. Je lui ai spontanément répondu que non, parce que pour cela, il faudrait savoir dire au moins à peu près combien de temps va prendre telle ou telle partie des travaux. Moi, c'est la première fois que je me lance dans ce genre de choses, et je ne suis pas du métier, donc non, je ne sais pas faire ce genre d'estimations. Sans parler des imprévus et autres galères possibles. Je fais de mon mieux, et on verra bien. A l'exception de la mezzanine, pour laquelle j'aurais été capable d'annoncer une semaine de travaux tout compris (chaufferie et atelier). Voire un peu moins si les poutres avaient été rabotées dès le départ. Je m'en souviendrai pour une prochaine fois.

Ce week-end, j'ai principalement continué la mezzanine, côté chaufferie : depuis la dernière fois, les poutres étaient posées dans leurs sabots, mais pas encore fixées. Avant de les fixer pour de bon, j'ai pris le temps de bien les caler, de les ajuster, pour qu'elles soient toutes bien de niveau, au millimètre près. C'est long et un peu fastidieux, mais le résultat est satisfaisant. Maintenant que c'est fait, et qu'elles sont vissées dans les sabots, on sent que c'est du solide, et que ça ne bouge plus du tout. Une fois que ça a été fait, j'ai monté les quatre premiers panneaux d'OSB, ce qui fait que la mezzanine commence à ressembler à quelque chose, et qu'on peut d'ores et déjà marcher dessus en toute confiance, même si les panneaux ne sont pas encore vissés sur les poutres. C'est pour bientôt, mais il y a encore un petit détail à régler avant cela.

2024.02.24 : les premiers panneaux de la mezzanine (vus par en dessous)
2024.02.25 : les premiers panneaux de la mezzanine (vus par en dessus)

Pour le reste, j'ai avancé la fixation des sabots de la partie de mezzanine qui sera au dessus de l'atelier, et découpé les poutres restantes à la bonne longueur. J'ai aussi pris beaucoup de mesures, pour pouvoir demander des devis d'isolant pour le rez-de-chaussée.

J'ai continué la mezzanine, notamment le pourtour du conduit de cheminée de la future chaudière :

2024.03.02 : le sol de la mezzanine qui contourne subtilement le conduit de cheminée de la chaudière

La mezzanine est donc finie pour la partie au dessus de la chaufferie. Il restera à terminer la partie au dessus de l'atelier, et ce sera bon.

Mais pour tout vous dire, si j'ai consacré du temps à cette mezzanine, c'est aussi parce que j'avais encore besoin de temps pour choisir l'isolant des murs périphériques en toute connaissance de cause. J'ai lu beaucoup de choses sur ce sujet, j'en ai parlé avec pas mal de gens, et le choix n'est pas aussi simple qu'on pourrait le croire, ou l'espérer.

En particulier, il ne suffit pas, contrairement à ce que m'a dit un prétendu « conseiller expert » d'un magasin de bricolage, de prendre de la laine de verre « parce qu'aujourd'hui, tout le monde prend ça » (ce qui est faux, en plus). C'est un tout petit peu plus compliqué, et j'attendais mieux, comme conseils, de la part d'un soi-disant expert. Heureusement que, dans le même magasin, j'ai deux autres contacts, qui ne se prétendent pas experts, mais qui sont de bon conseil et qui viennent relever le niveau.

Bref, j'en suis arrivé à la conclusion que parmi tous les isolants qui existent sur le marché, il n'y en a pas un qui possèderait toutes les qualités possibles, qui n'aurait aucun défaut, et qui surclasserait tous les autres sur tous les critères. Le compromis est inévitable, et chacun doit prendre sa propre décision, en fonction de sa situation et de sa sensibilité personnelles, selon l'importance qu'il accorde aux performances thermiques, phoniques, à la dimension écologique, et bien sûr au prix.

Au final, dans notre cas, c'est de la laine de roche que nous allons utiliser pour les murs périphériques : à épaisseur égale, les performances de la laine de roche en termes d'isolation thermique pure sont les mêmes que celles de la laine de verre, mais la laine de roche a un plus grand déphasage (une plus grande inertie thermique, si vous préférez). Elle résiste mieux à l'humidité que la laine de verre, qui perd ses propriétés isolantes une fois qu'elle a été mouillée, et elle a moins tendance à se tasser, à s'affaisser, sur le long terme.


Reste la question de l'épaisseur d'isolant : le cabinet d'études thermiques a indiqué un certain niveau de performance à respecter, en matière d'isolation, pour être conforme à la réglementation thermique 2012, mais sans préconiser un isolant plutôt qu'un autre, ni indiquer l'épaisseur nécessaire, selon l'isolant choisi, pour atteindre cet objectif.

N.B. : c'est la date de dépôt de la demande de permis de construire qui détermine si on est soumis à la réglementation thermique 2012, comme c'est notre cas, ou à la réglementation environnementale 2020, qui est plus exigeante.

Et l'architecte a prévu 16 cm d'épaisseur, placo compris, pour l'isolation des murs périphériques par l'intérieur, à partir du parpaing nu.

Voilà pour la théorie. Dans la pratique, maintenant que les portes et les fenêtres sont en place, il m'a semblé approprié de placer une chute de placo derrière le rebord intérieur d'une fenêtre, et de voir combien il restait de place, entre ce bout de placo et le mur en parpaing, pour choisir l'épaisseur de l'isolant en fonction. En effet, la RT 2012 impose des minimums à respecter, mais rien n'interdit de faire mieux que ces minimums, et de se rapprocher des valeurs imposées par la RE 2020 : même si cela engendre un petit surcoût au départ, on s'y retrouve forcément, au final, par les économies de chauffage que cela permet de faire.

Et comme il y a 17,5 cm entre le rebord intérieur des portes et fenêtres et le mur en parpaings, même en comptant les 13 mm d'épaisseur du placo, j'ai cru que j'allais pouvoir isoler les murs périphériques avec de la laine de verre, ou de la laine de roche, de 160 mm d'épaisseur, ce qui nous aurait permis d'atteindre les préconisations de la RE 2020, même si nous n'y sommes pas soumis.

Mais c'est raté : il ne faut pas oublier l'épaisseur des fourrures horizontales et verticales, ni la place que prendront les gaines électriques, ni le fait que les laines n'aiment pas trop être comprimées, au risque de perdre une partie de leurs propriétés isolantes. Il faudra donc se contenter de 140 mm d'épaisseur. Cela dit, avec l'isolant que nous avons choisi, même avec cette contrainte, il y a quand même moyen d'être au dessus des préconisations de la RT 2012.

Voilà plus de quinze jours que nous n'avions pas donné de nouvelles, à cause d'une erreur que j'ai commise lors de la dernière mise à jour, et parce qu'il m'a fallu un certain temps pour localiser et corriger cette erreur. Il ne suffit pas toujours de repartir de la dernière sauvegarde, ce serait trop simple. Cela veut-il dire que nous sommes restés sans rien faire sur le chantier, ces 15 derniers jours ? Pas du tout !

Mickaël JOUBERT, le plombier-chauffagiste qui nous installera le moment venu la chaudière à granulés, le silo et le plancher chauffant basse température, a accepté de nous prêter un poêle à bûches de récupération, pour qu'on puisse se chauffer au moins un peu en attendant.

Ce poêle n'est pas encore raccordé au conduit de cheminée, donc pas encore utilisable, parce que Mickaël n'a pas encore reçu tout ce dont il a besoin pour faire le raccordement provisoire depuis le poêle jusqu'au plafond, ni le tubage définitif du conduit de cheminée entre le plafond et la sortie de toit. Mais au moins, le poêle est en place dans notre grande pièce principale, et c'est un bon début.

Donc, aujourd'hui 10 mars, nous sommes montés tous les deux, avec Fabienne, et pendant que je finissais de fixer des lisses hautes et basses vers la porte d'entrée et au dessus de la grande baie vitrée, et que j'avançais encore un peu la mezzanine, Fabienne, elle, s'est attelée au nettoyage de fond en comble du poêle à bûches. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il en avait besoin, et qu'on voit la différence !

2024.03.10 : le poêle à bûches prêté par le plombier, avant et après nettoyage

Dans la partie consacrée au week-end du 02 et 03 mars, ci-dessus, je vous racontais les difficultés que j'ai rencontrées pour essayer de faire le « bon » choix en matière d'isolant, et d'épaisseur d'isolant.

Comme je ne suis pas du métier, que cela représente un certain investissement (même sans compter la main d'œuvre), et que l'isolation, on a envie de la faire bien dès le départ, une fois pour toutes, il n'est pas étonnant d'avoir eu besoin d'y réfléchir assez longuement.

L'avenir dira si je me suis trompé ou pas, mais en tout cas, les décisions ont été prises, les mesures nécessaires ont été prises, aussi, les calculs de quantités ont été faits, et la commande de laine de roche a été passée !

Nous n'avons pas encore de date de livraison, parce que le magasin où j'ai passé commande ne peut évidemment pas avoir en stock et en grandes quantités toutes les références de tous les fabricants, et qu'il vend moins de laine de roche que de laine de verre. Il doit donc lui-même s'approvisionner auprès du fabricant, mais bon, rien de grave, ce devrait être l'affaire d'une semaine ou 15 jours.


Et la commande de laine de roche, c'est bien, mais ça ne suffit pas. L'isolation thermique n'est que la première étape : il faut que la maison soit étanche à l'air pour satisfaire les exigences de la RT 2012. Autrement dit, on pourra toujours ouvrir les fenêtres pour faire aérer autant qu'on voudra, mais il ne devra y avoir aucun courant d'air involontaire.

Pour cela, il faut acheter, en plus de la laine de roche proprement dite, certaines choses comme de la membrane pare-vapeur, à mettre entre l'isolant et le placo, pour rendre la maison étanche aux courants d'air tout en laissant sortir l'humidité. Mais il existe plusieurs sortes de membranes pare-vapeur, chez plusieurs fabricants : à nous de trouver celle qui convient dans notre cas précis. Il faut aussi une sorte de mastic et de ruban adhésif spécifiques pour ce type de membrane, et encore plein de petites autres choses.

J'ai longuement pris le temps de comparer les prix de ces toutes ces petites choses, entre différents magasins de bricolage et différents sites de commerce en ligne, et cela en valait la peine, parce que ce travail de comparaison nous a permis de faire une économie non négligeable (plusieurs centaines d'euros). Puis j'ai pris le risque de passer la commande sur un site de commerce en ligne spécialisé dans les matériaux de construction, malgré l'avis négatif de plusieurs clients qui se plaignaient des délais de livraison. Et en fait, nous avons reçu la commande, complète, en 48 heures. Que demander de mieux ?


En attendant la livraison de la grosse commande de laine de roche, j'ai commencé à me faire la main avec quelques paquets de la même laine de roche achetés au détail, en faisant, avec toute la précision dont j'ai été capable, les découpes nécessaires pour encadrer le bas de la fenêtre de l'atelier :

2024.03.16 : premières découpes dans la laine de roche, pour me faire la main

Pourquoi commencer par l'atelier, alors que ce n'est pas une pièce prioritaire ? Eh bien précisément pour cette raison : si je dois commettre des erreurs de débutant, autant les faire sur une pièce « pas importante », avec pas ou peu de conséquences. C'est une leçon de bricolage que j'ai apprise il y a déjà pas mal d'années : quand on ne sait pas faire, il faut s'entraîner sur des chutes (bois, métal, plastique, qu'importe), jusqu'à se sentir suffisamment à l'aise pour faire « pour de vrai ». Voilà donc ce que ça donne, à ce stade :

2024.03.16 : début d'isolation autour de la fenêtre de l'atelier

J'aurais pu continuer et faire une 2ème rangée, voire finir complètement cette partie-là, mais je n'ai pas voulu interférer avec le travail des ouvriers qui doivent normalement venir poser les volets roulants assez bientôt.


Et pour finir, après avoir mis hier samedi la dernière couche de lasure sur les dernières poutres de la mezzanine, j'étais impatient de les mettre en place aujourd'hui, au dessus du futur atelier, et de continuer la pose des panneaux d'OSB. Même si tout n'est pas fini, je ne suis pas mécontent du résultat, et cela nous fait environ 15 m2 de place de stockage en plus, ce qui sera bien commode.

2024.03.17 : les dernières solives de la mezzanine au dessus du futur atelier
2024.03.17 : et presque les derniers panneaux d'OSB

Ces derniers temps, je dois avouer que le chantier avait fini par atteindre un état de désordre assez prononcé, dont je m'accommodais plus ou moins, tout en râlant contre moi-même quand je mettais trop de temps à retrouver tel ou tel outil.

Tant et si bien que le week-end dernier, lors de mon dernier passage sans Fabienne, j'avais arrêté le bricolage proprement dit plus tôt que prévu, et que le dimanche après-midi avait été entièrement consacré à un nettoyage et un rangement complet de la chaufferie, du garage, de l'atelier, et de la partie ouest du rez de chaussée. Gros travail, mais résultat très satisfaisant dans ces parties-là de la maison.

Mais c'était encore insuffisant : il restait à faire de même dans la grande pièce du rez de chaussée, et à l'étage. Pour mon propre confort, par souci d'efficacité, mais aussi parce qu'avec les beaux jours qui commencent à revenir, Fabienne a de plus en plus envie de venir, de profiter de la maison, et de participer aux travaux : ça, c'est une bonne nouvelle, mais le désordre qui restait encore, après cette première demi-journée de rangement et de nettoyage intensifs, n'était pas de son goût. Comme c'est étonnant...

Ce week-end des 23 et 24 mars a donc été principalement consacré à un gros nettoyage et une grosse réorganisation. Avant, il y en avait un peu de partout, et je m'y retrouvais, dans mon propre bazar, avec plus ou moins de facilité. Maintenant, nous avons un garage très bien rangé, où sont regroupés quasiment tous les outils et tous les consommables de bricolage, et nous avons, à l'étage :

  • une « zone dodo », avec deux lits de camp, en attendant d'amener et de mettre en place le lit à deux places que nous avions à Gap :
    2024.03.23 : la zone dodo, avec les lits de camp, en attendant d'avoir une vraie chambre
  • une partie cuisine, bien plus confortable que mon installation précédente avec tout sur deux pauvres tables de camping :
    2024.03.23 : la partie cuisine
  • un coin toilette :
    2024.03.23 : le coin toilette
  • et même un... petit coin, avec des toilettes sèches et un mur de cartons de récupération, pour dissimuler un peu !
    2024.03.23 : le petit coin

Aujourd'hui, il était prévu que nous recevions notre commande de laine de roche. Nous pouvions, au choix, soit nous faire livrer par camion-grue, ou bien nous charger nous-mêmes du transport, avec une camionnette de location.

L'avantage de la première solution, c'est que le chauffeur amène toute la commande en une seule fois, qu'il descend les palettes du camion avec le bras hydraulique, et qu'il ne nous reste plus qu'à porter les paquets dans la maison : le travail du chauffeur s'arrête au pied du camion, et une fois tout déposé au sol, il s'en va.

L'inconvénient de la seconde solution, c'est qu'on en met moins dans une camionnette de location ou sur un camion plateau que sur un camion-grue, donc qu'il faut faire au moins deux allers-retours, et que cela demande plus de manutention. Nous avions donc opté pour la livraison par camion-grue. Compte tenu du volume et du poids conséquents que ça représente, c'était justifié.

J'avais posé une journée de congés, et nous avions choisi un mercredi pour que Fabienne puisse venir m'aider à réceptionner. Un paquet de trois panneaux de laine de roche, ce n'est pas très lourd (moins de 20 kg), mais c'est assez volumineux, donc assez malcommode à manipuler pour une personne seule.

Le choix du jour avait été difficile, en raison de prévisions météo très changeantes, et au final, la livraison par camion-grue devait avoir lieu ce matin. Nous sommes donc montés en voiture, malgré la neige qui avait finalement décidé de tomber pile aujourd'hui. Et une fois arrivés à mi-chemin, nous avons reçu un appel du chauffeur, qui voulait connaître l'état de la route avant de partir. Nous lui avons dit qu'il neigeait pas mal, et que même avec une voiture équipée, ce n'était pas facile. Et comme lui, il n'avait pas de pneus neige, nous avons été obligés d'annuler pour aujourd'hui, et de faire demi-tour, bredouilles.

2024.03.27 : Monestier de Clermont sous la neige

Impossible de remettre ça à samedi : ce magasin ne livre par camion-grue que les jours de semaine. Impossible également de se faire livrer demain jeudi, ou même vendredi. Nous avons donc planifié une nouvelle tentative de livraison mercredi prochain, en espérant une météo plus clémente. À moins que...

Finalement, nous nous sommes arrangés avec le magasin de bricolage, et ils nous ont fait un bon prix pour la location d'un camion plateau, qu'on peut conduire avec un simple permis B, et nous avons assuré nous-même le transport de la laine de roche jusqu'au chantier. Il a fallu un total de trois allers-retours, alors qu'un seul aurait suffi avec le camion-grue, mais bon, c'est fait.

2024.03.30 : le camion plateau

Sur la photo ci-dessous, vous voyez la place que prennent 15 paquets blancs, qui contiennent trois panneaux chacun, mais au total, il y en a 48 !Je vous laisse imaginer la place que ça prend...

2024.03.30 : les ballots de laine de roche, stockés dans la partie ouest du rez-de-chaussée

J'ai commencé la pose de la laine de roche dès le lendemain, et ça s'est plutôt bien passé, sauf qu'il a beaucoup plu, vraiment beaucoup, une bonne partie du week-end de Pâques, avec beaucoup de vent du sud, tant et si bien que l'eau de pluie a fini par passer à travers les parpaings de toute la façade sud !

2024.03.31 : en cas de forte pluie, l'eau finit par passer à travers les parpaings

J'ai donc interrompu la pose de la laine de roche que j'avais commencée sur le mur ouest, et j'ai même démonté une partie de ce que j'avais posé, pour vérifier si la pluie n'avait pas imbibé la laine de roche. Heureusement, ce n'était pas le cas : il n'avait plu que sur la façade sud.

Dire que nous pensions être « hors d'eau hors d'air » depuis fin décembre, depuis que la pose du toit, des portes et des fenêtres avait été finie. C'était compter sans le crépi, qui n'est pas encore mis. Renseignements pris, c'est normal qu'en cas de forte pluie, l'eau finisse par rentrer, tant que l'enduit n'est pas mis (enduit, crépi, c'est pareil) : c'est lui qui assure l'imperméabilité.

Christophe MICHELI attire notre attention sur le fait que l'enduit est l'une des toutes dernières choses qu'il fait, habituellement, sur un chantier, pour réduire le risque de le salir ou de le « toncher » par maladresse. Il veut bien nous le faire sans attendre la fin complète des travaux, pour que les murs soient imperméables, mais il ne faudra pas venir se plaindre si jamais un maladroit le tache ou l'égratigne d'ici la fin des travaux. Il faut donc qu'on y réfléchisse, avec Fabienne, et qu'on prenne une décision.

Ce week-end, nous avons continué la pose de l'isolant, sur le mur de la façade ouest, qui n'avait finalement pas été mouillé par les grosses pluies du week-end de Pâques, et sur le mur tout de suite à droite dans l'entrée (ci-dessous).

2024.04.13 : pose de la laine de roche dans l'entrée, avec les découpes qui vont bien

J'ai amélioré ma technique, en faisant des petites découpes dans la laine de roche, au niveau des fourrures horizontales, pour lui permettre d'être parfaitement plaquée aux parpaings. Je suis content du résultat obtenu sur le mur de l'entrée, donc la prochaine fois qu'on montera, je rectifierai ce qui est déjà posé sur le mur ouest, et je ferai directement comme cela sur les parties qui ne sont pas encore faites : cela demande un peu plus de travail, mais je trouve le résultat bien plus « propre », plus satisfaisant.

J'ai aussi pris le temps de repérer avec précision l'emplacement exact du trou cylindrique, vertical, qu'il va falloir percer dans la dalle du rez-de-chaussée, pour faire passer le tuyau d'évacuation des WC qui va aboutir dans le vide sanitaire et rejoindre le reste du réseau d'évacuation. Il faut être certain que ce trou va bien tomber à la verticale d'un hourdi, et ne va pas endommager une poutrelle (ce qui compromettrait la solidité de la dalle).

2024.04.13 : repérage du futur trou d'évacuation des WC du RdC

Une fois les mesures prises au rez-de-chaussée, je suis donc allé me faufiler dans le vide sanitaire, pour voir où ça tombait, et il s'est avéré que la vérification n'était pas inutile.

Et pour terminer, avec Fabienne, nous avons pris un certain nombre de mesures, dont je vous parlerai une autre fois...

En montant ce week-end, nous avons eu la satisfaction de voir que le plombier-chauffagiste nous a posé le conduit de cheminée définitif entre le plafond du salon/salle à manger et la sortie de toit. Le raccordement provisoire entre le plafond et le poêle à bûches qu'il nous prête n'est pas encore fait, donc le poêle n'est pas encore utilisable, mais les choses avancent quand même.

2024.04.20 : le conduit de cheminée du futur poêle à bûches du salon/salle à manger

Et comme vous pouvez voir, la pose de l'isolant avance gentiment...

2024.04.21 : vue d'ensemble du chantier du rez-de-chaussée, depuis l'escalier

Et voilà, le raccordement provisoire du poêle à bûches au tubage définitif qui va depuis le plafond jusqu'à jusqu'à la sortie de toit, est fait ! Donc le poêle est maintenant utilisable, et même si la maison n'est pas encore finie d'isoler, les quelques degrés que cela permet de gagner sont quand même appréciables. C'est juste dommage d'avoir du attendre autant, et d'avoir un poêle en état de marche maintenant que nous allons en avoir de moins en moins besoin, avec l'approche de l'été...

2024.04.27 : le poêle à bûches (provisoire) du salon/salle à manger est enfin en état de marche !

D'ici l'hiver prochain, l'isolation sera bien avancée, sans doute même terminée, mais il est probable que le reste des travaux ne sera pas encore assez avancé pour que le plancher chauffant basse température puisse être mis en place et la chape coulée par dessus. Il y a encore beaucoup d'autres choses à faire d'ici là.

La chaudière à granulés, qui vient d'être livrée, ne servira donc encore qu'à produire de l'eau chaude sanitaire. Mais un jour viendra où nous pourrons... prendre une douche chez nous, aux Versannes. C'est quand on en est privé, même provisoirement, que les choses en apparence les plus simples prennent toute leur valeur...

2024.04.27 : la chaudière à granulés vient d'être livrée

Et pendant ce temps, la pose de l'isolant continue d'avancer. Je pense avoir fait une bonne moitié du rez-de-chaussée, mais les parties qui restent à faire ne sont pas les plus simples. Maintenant, je sais de quoi je parle.

2024.04.28 : le tour de la porte d'entrée et le décrochement jusqu'à la baie vitrée sont maintenant isolés

Sans être réellement compliqués à faire, les encadrements de portes et de fenêtres me prennent pas mal de temps, parce qu'il y a beaucoup de mesures à prendre, qu'il faut réfléchir en trois dimensions et à l'envers : je préfère prendre mon temps, et faire correctement, plutôt que de gaspiller de la laine de roche en voulant faire vite et en faisant mal. Ci-dessous, par exemple, le panneau de laine de roche destiné au coin supérieur droit de la porte de service, entre la (future) cuisine et la (future) terrasse nord.

2024.04.28 : une découpe un petit peu compliquée dans un panneau de laine de roche

L'isolation intérieure de la façade sud est bien avancée, mais le bas de l'escalier demandera quelques découpes un peu sophistiquées, et la façade nord, que je viens de commencer, comporte pas moins de quatre fenêtres, une porte et beaucoup de tuyauteries. Mais bon... c'est le jeu, ma pauv' Lucette !

2024.04.28 : le mur de refend est et le début de la façade nord, au niveau du cellier, sont maintenant isolés

Ah, j'oubliais : la cuve de récupération des eaux de pluie vient de nous être livrée. Pour l'instant, le chauffeur du camion de livraison nous l'a déposée en bord de route, mais ce n'est pas son emplacement définitif, bien entendu : nous sommes d'accord que ce n'est pas très décoratif, comme objet. À terme, elle est destinée à être enterrée, de l'autre côté de la maison.

2024.04.27 : livraison de la cuve de récupération des eaux de pluie

Je n'avais pas fait de mise à jour de ce site depuis fin avril, mais ça ne veut pas dire qu'il ne s'est rien passé sur le chantier, bien au contraire. Cette année, le mois de mai a été particulièrement généreux en ponts, et il aurait été bien dommage de ne pas en profiter. Donc, depuis début mai, il s'est passé plein de choses, certaines assez insignifiantes, d'autres bien plus spectaculaires.

Nous n'avons toujours pas de volets roulants aux fenêtres qui sont censés en être équipées, parce qu'ils ont été égarés en chemin, quelque part entre le fabricant et le fournisseur chez qui Christophe MICHELI les a commandés. Rien de grave, juste un bon mois de délai supplémentaire. Et puis un chantier sans aucun imprévu ni aucun retard, ce n'est pas vraiment un chantier, n'est-ce pas ?

En attendant, nous avons mis en place des stores occultants sur les velux des futures chambres, à l'étage. Ce n'est pas grand chose, mais ça permettra de mieux dormir la nuit, notamment quand le ciel est clair, ou quand on se couche avant l'extinction de l'éclairage public, parce qu'ils sont vraiment occultants.

2024.05.01 : le premier store occultant sur le velux du futur coin lecture/télé, à l'étage

Aujourd'hui, 1er mai, j'ai également fait quelques trous au perfo, à différents endroits des façades sud et nord, pour passer des gaines électriques et permettre l'installation d'éclairages extérieurs au niveau de la porte d'entrée, du garage, et des futures terrasses. Il faudra encore en faire d'autres, à l'occasion, pour pouvoir mettre une prise électrique étanche et un robinet extérieur pour chacune des futures terrasses, mais il me semblait important de faire ces trous avant que les maçons ne mettent le crépi, pour ne pas risquer de l'endommager bêtement...

Toute installation électrique doit obligatoirement comporter une bonne mise à la terre, pour éviter les électrocutions en cas de défaut d'isolation sur un appareil électrique. Pour ma part, j'ai pris la peine d'enterrer, à environ un mètre de profondeur, un câble de cuivre nu qui fait tout le tour de la maison, et qui arrivera à terme au niveau du tableau électrique. Cela m'avait demandé beaucoup de travail, pendant deux week-ends pluvieux de décembre et de janvier, mais cette boucle tout autour de la maison est la façon de faire préconisée pour les constructions neuves.

Si j'avais su que c'était possible (acceptable du point de vue électrique), j'aurais confié ce câble de cuivre nu à Christophe MICHELI pour qu'il le fasse mettre en place par ses ouvriers au moment de la réalisation des fondations, dès le mois de septembre. Cela m'aurait épargné deux week-ends de galère dans la gadoue. La prochaine fois que je ferai construire une maison, j'y penserai !

Aujourd'hui, avant que les ouvriers ne remettent la terre de remblai dans les « douves du château fort », j'ai voulu vérifier la qualité de cette mise à la terre, à l'aide d'un appareil spécial, qui est peut-être de bonne qualité mais dont le manuel d'utilisation n'est vraiment pas une merveille de clarté. Pour vous dire, j'ai été obligé de lire la version anglaise et la version allemande de ce manuel, en plus de la version française, pour essayer d'y comprendre quelque chose. Et même comme ça, d'une mesure à l'autre, j'obtiens des résultats très différents, qui vont de très bon, voire excellent, à inacceptable !

Pas question de lâcher l'affaire, d'autant que cela fait partie des points très importants qui seront vérifiés avant que je puisse demander le raccordement définitif au réseau EDF, mais je suis quand même très mécontent des gens qui ont écrit ce manuel d'utilisation. En plus, cela ne veut pas dire que ma mise à la terre est mauvaise, ça veut juste dire qu'en l'état actuel des choses, je ne peux pas savoir si elle est bonne ou pas, ce qui n'est pas pareil. Heureusement, si jamais par malchance, elle devait s'avérer insuffisante, il y a moyen de rattraper le coup sans tout défaire. Mais bon, quand même, ça fait suer...

P.S. : j'étais tellement focalisé sur mes mesures de mise à la terre que j'en ai raté l'arrivée de Cécile et Stéphane, qui venaient passer quelques jours dans leur maison à eux et qui se sont arrêtés nous faire un petit coucou au passage. Ils ont pu discuter avec Fabienne, et ils ont peut-être pensé que je les snobais alors que, non, en fait, pas du tout, je ne les avais vraiment pas vus, ni entendus !

Je souhaite que le sol de la chaufferie soit carrelé, avant que le plombier chauffagiste ne vienne installer et raccorder la chaudière à granulés et le silo (bien entendu), à la fois pour protéger le sol en cas de fuite, et pour me faire la main en matière de pose de carrelage au sol, dans une pièce peu visible, donc sans conséquences graves si jamais je commets quelques imperfections.

2024.05.09 : pose à blanc du carrelage de la chaufferie

Ce que vous voyez ci-dessus, c'est une pose « à blanc », avec les petits croisillons bleus d'espacement, mais sans colle, pour choisir le placement des carreaux et les découpes à faire, en fonction de la taille des carreaux et des dimensions de la pièce. Et le truc bizarre jaune et noir, que vous voyez à droite, à côté du tuyau vertical gris, c'est une super ventouse qui permet de manipuler les carreaux aussi facilement que s'ils étaient équipés chacun d'une grosse poignée. Très appréciable !

Pour la Saint Valentin, cette année, Fabienne a choisi de nous offrir un rosier rouge, destiné à être replanté sur le terrain des Versannes. Et symboliquement, nous avons décidé que ce serait la première plantation que nous ferions sur le terrain.

2024.05.10 : le rosier de la Saint Valentin

Cela fait des mois qu'il attendait sur notre balcon, et là, Fabienne s'est décidé à le replanter. Je l'ai un petit peu aidée, pour faire les trous avec la tarière, mais tout le reste, c'est elle. Et en plus, le premier bouton de rose a éclos récemment, et il sent très bon !

Lorsque le plombier-chauffagiste nous avait mis en place des tuyaux entre la chaufferie et la cuisine, la salle de bains et les WC du rez-de-chaussée, au mois de septembre, il avait travaillé un peu vite pour ne pas retarder le coulage de la dalle, et il n'avait pas pris le temps d'identifier quel tuyau correspond à quoi, au départ de la chaufferie. Et bien entendu, une fois la dalle coulée, et les tuyaux noyés dans le béton, c'est beaucoup moins facile pour suivre visuellement chaque tuyau d'un bout à l'autre.

Qu'à cela en tienne, je me suis dit qu'il suffirait d'utiliser une aiguille tire-fils comme celles qu'utilisent les électriciens pour faire passer les fils dans les gaines. L'idée ne semblait pas mauvaise, mais en fait, ça ne fonctionne que sur certains tuyaux, qui ne sont pas trop pliés, coudés, et encore, ça force pas mal.

La solution, c'est mon beau-frère Stéphane qui l'a trouvée : il nous a suggéré de mettre des ballons de baudruche d'un côté, et de souffler de l'autre. L'état de saleté des tuyaux ne donnait pas tellement envie de souffler dedans à la bouche, mais maintenant que nous avons un poêle en état de marche, nous avons aussi un soufflet de cheminée. Ajoutez à cela un sachet de ballons de baudruche, un peu de scotch pour qu'ils ne s'envolent pas si on souffle un peu vigoureusement, et de quoi étiquetter au fur et à mesure. Et voilà, l'affaire est entendue. Donc une fois n'est pas coutume, plutôt qu'une photo, je vous mets une petite vidéo, avec une dédicace spéciale pour Stéphane !

Comme diraient ces petits canaillous d'Elmer Food Beat, « le plastique, c'est fantastique, le caoutchouc, très très doux... »

Bon, sinon, quoi d'autre, depuis la dernière fois ?

  • L'isolation du rez de chaussée qui avance, mais qui n'est toujours pas finie ? M'oui...
  • Le WC suspendu du rez-de-chaussée qui est choisi, acheté, mais pas encore mis en place ? Vouais...
  • La mezzanine au dessus de l'atelier qui est presqu'intégralement finie ? Bon...
  • Les ouvriers qui ont commencé à remettre en place la terre de remblai, et le jardin qui prend forme petit à petit ? OK...
  • La cuve de récupération des eaux de pluie qui est maintenant enterrée derrière la maison ? Effectivement...
  • La future station de relevage des eaux usées qui est choisie, et commandée, mais pas encore livrée ? D'accord...

Quoi d'autre ? Ah, mais oui, j'oubliais... le crépi !

Nous savions que les façadiers allaient commencer cette semaine, mais nous savions pas s'ils auraient juste mis les échafaudages, ou s'ils auraient pu commencer à mettre le crépi. Nous avons eu l'énorme surprise, en arrivant sur le chantier samedi, de voir qu'ils avaient presque terminé !

Notre voisine nous a dit que :

  • mercredi 15, ils avaient mis en place les échafaudages et les bâches de protection en plastique,
  • jeudi 16, ils ont fait une première couche un peu grossière tout autour de la maison,
  • vendredi 17, ils ont fait la deuxième couche, impeccable, sur les façades sud et est.

Et lundi 20, comme c'est Lundi de Pentecôte, nous étions encore sur le chantier (congés imposés). Cela nous a permis de voir arriver le camion des façadiers qui, eux, travaillaient ce jour-là, et qui sont venus faire la deuxième couche des façades nord et ouest. On voit bien, ci-dessous, la différence entre la première et la deuxième couche, et la teinte va légèrement s'éclaircir au séchage.

2024.05.20 : les façadiers au travail sur la façade nord
2024.05.20 : les façadiers au travail sur la façade nord

Ils reviendront encore demain mardi, pour finir de nettoyer et pour démonter les échafaudages, mais leur travail est terminé, et le résultat est très satisfaisant. La prochaine fois qu'on monte, vous aurez droit à l'habituelle photo d'ensemble, prise depuis le coin sud-ouest, avec le crépi terminé.

Il ne vous a pas échappé que pendant plusieurs semaines, je suis resté sans faire de mises à jour de ce site. Ce n'est pas en raison d'un surcroît de travail, sur le chantier ou à mon boulot, mais bien à cause d'une panne de notre accès Internet, à l'appartement : à partir de fin mai, notre box Internet s'est mise à afficher un voyant wifi rouge fixe qu'on n'avait jamais vu jusque là, et nous n'avons plus eu de connexion Internet chez nous, ni en wifi, ni autrement, mis à part sur nos téléphones portables, bien sûr (mais ce n'est pas réellement comparable).

2024.06.06 : notre box Internet en panne, depuis le 28 mai !

Quel rapport avec ce site, me direz-vous ?

Eh bien, quand vous vous connectez à un site Internet avec votre navigateur, il y a un serveur web, en face, qui vous répond, et qui envoie à votre navigateur tout ce dont il a besoin (texte, images, vidéos, etc.) pour afficher la page web que vous souhaitez consulter.

Normalement, ce serveur web, on se fiche bien de savoir où il se trouve, du moment qu'il répond. Et la plupart du temps, il se trouve dans une grande salle informatique, au milieu de dizaines ou de centaines d'autres serveurs, avec des alimentations électriques et des connexions réseau prévues pour ne (presque) jamais tomber en panne.

2024.06.14 - Le site web des Versannes est hébergé sur un Raspberry PiCe n'est pas le cas du site des Versannes. Le serveur web qui héberge le site des Versannes est une toute petite machine, grosse comme un paquet de cigarettes, que j'ai assemblée et configurée moi-même, et qui est reliée à notre box Internet. Quand vous consultez ce site, vous passez sans le savoir par notre box, pour accéder à cette petite machine, qui se trouve dans notre appartement, et non dans une grande salle informatique. Donc si la box tombe en panne, il n'y a plus moyen d'accéder au site des Versannes, même si la petite machine continue de fonctionner parfaitement.

Au bout de plusieurs jours, Bouygues a fini par nous fournir une clé 4G, en attendant la réparation de la box, et cela nous a permis d'accéder à Internet, uniquement en wifi et avec un débit nettement inférieur à celui que nous avons d'habitude, mais ne vous a pas permis d'accéder, via Internet, au serveur web du site des Versannes. Ce n'est pas fait pour.

Au final :

  • Nous sommes clients chez Bouygues depuis 2018, et jusqu'ici, notre accès Internet nous donnait entièrement satisfaction, à la fois question débit et question stabilité.
  • Le 28 mai, sans que nous ayons fait quoi que ce soit de particulier, notre accès Internet est tombé en panne.
  • Je dis bien notre accès Internet, et non notre box, parce que Bouygues nous a changé notre box à deux reprises, en nous imposant des jours d'attente à chaque fois, pour voir si ça résolvait le problème, mais cela ne résolvait absolument rien. Je suis persuadé quasiment depuis le début que le problème était ailleurs, en amont.
  • Quand on appelle l'assistance Bouygues, on tombe systématiquement sur un serveur vocal qui prétend faire un premier diagnostic, y compris quand on rappelle pour la 10ème fois pour la même chose. Dans notre cas, ça n'a rien résolu, et ça n'a servi qu'à me faire perdre du temps à chaque fois, avant de pouvoir être mis en relation avec une personne en chair et en os.
  • Les techniciens de 1er niveau auxquels j'ai eu à faire ont la chance d'habiter dans un pays très ensoleillé, mais ne sont pas toujours faciles à comprendre, et surtout, ils sont très respectueux des procédures internes, bien plus disciplinés que désireux de trouver rapidement une solution efficace et durable. Il a fallu je ne sais combien d'appels à l'assistance, et je ne sais combien d'interlocuteurs différents, pour qu'enfin, ils finissent par accepter de transmettre le dossier à un technicien niveau 2.
  • Lorsque ce technicien niveau 2 a rendu ses conclusions, il s'est avéré qu'elles étaient erronées, et que la cause du problème ne pouvait matériellement pas être celle qu'il me disait. C'était bien la peine d'attendre autant. Mais peu de temps après, sans que je sache exactement qui a fait quoi, notre accès Internet est « retombé en marche ». Je n'ai pas eu le fin mot de l'histoire, mais je suspecte qu'ils ont du faire à distance une mise à jour du logiciel interne de la box, ou corriger un paramètre dans leurs serveurs.
  • La conseillère clientèle à qui j'ai eu à faire pour le premier remplacement de box, puis pour le prêt de la clé 4G, ferait bien de prendre des cours d'informatique : cela lui éviterait de proférer certaines énormités, même si elle le fait avec beaucoup d'aplomb. Et il faudrait aussi qu'elle arrête de prendre les gens de haut, juste parce qu'elle est habituée à avoir en face d'elle des gens qui n'y connaissent pas grand chose. Mauvaise pioche, cette fois-ci.
  • Bref, c'est enfin réparé, depuis hier soir, mais j'étais à deux doigts de changer d'opérateur, à cause de leur incapacité à résoudre le problème. Espérons que ça tienne dans la durée...
  • P.S., lundi 17 juin au soir : ah ben non, finalement, ça n'est toujours pas réglé. Je viens d'arriver à publier cette mise à jour (préparée hors connexion), mais c'est vraiment un coup de bol. Quand la connexion fonctionne, c'est au mieux pendant une demi-heure ou une heure, et au pire pendant 15 secondes... Super, Bouygues !
  • Re-P.S., samedi 06 juillet : depuis maintenant environ une quinzaine de jours, tout refonctionne normalement, mais personne ne sait nous dire quelle était l'origine du problème, ni qui a fait quoi pour réparer...

Le 25 mai, c'est avant le 28 mai, et plus encore avant le 6 juillet, donc cette partie du site devrait logiquement se trouver avant la précédente, mais comme je viens de vous l'expliquer, notre connexion Internet est tombée en panne avant que j'aie eu le temps de publier cette mise à jour, donc tant pis pour l'ordre chronologique, exceptionnellement.

2024.05.25 : le crépi terminé, et les palettes de laine de bois

Comme vous pouvez le voir ci-dessus, le crépi est terminé, et ça donne clairement un aspect plus fini à la maison, en plus d'assurer l'imperméabilité. Plus de raison, normalement, d'avoir peur que ça rentre quand il y aura à nouveau des grosses pluies comme celles du week-end de Pâques.

Les ouvriers ont aussi remblayé les « douves du château fort », et amélioré la descente de garage et la place de stationnement, à droite de la maison. L'accès à la porte d'entrée est maintenant vraiment plus confortable, notamment pour les visiteurs, dont certains ont un âge... respectable. Vu de dehors, on pourrait presque croire que la maison est terminée. Mais bon, ça, c'est vu de dehors. À l'intérieur, il y a encore un petit peu de travail en perspective.

Et ce que vous voyez entassé, sur des palettes devant la porte du garage, ce sont les panneaux de laine de bois pour la première couche d'isolation entre les chevrons, à l'étage. C'est une partie du travail qui sera moins simple que ce que je pensais au départ, parce qu'il y a des choses à faire avant de les mettre en place, même si c'est la première couche, mais bon, je vais essayer de faire ça bien, et ça prendra le temps que ça prendra.

Ce week-end, entre autres choses, j'ai trouvé la solution à un problème qui nous embêtait depuis des mois, et dont je ne vous avais volontairement pas parlé sur ce site, parce que cela me mettait mal à l'aise tant qu'aucune solution n'y avait été trouvée : les bois de la charpente, qui étaient magnifiques, tout beaux tout neufs, au mois de décembre (regardez les photos du 10 décembre 2023, vous comprendrez ce que je veux dire), s'étaient retrouvés tachetés de gris au bout de quelques semaines, et avaient pris un aspect bien peu ragoûtant, plus ou moins prononcé selon les endroits.

2024.02.18 - Le bois des poutres tout moche grisé

Cela nous causait une certaine inquiétude : pour l'aspect esthétique, bien sûr, parce que nous prévoyons de laisser apparente la partie principale de la charpente (ce qu'on appelle la « ferme »), mais aussi parce que nous ne savions pas à quoi c'était dû, et si cela risquait de nuire ou pas à la solidité de la charpente, sur le long terme. Nous en avions parlé à Christophe MICHELI, bien sûr, mais honnêtement, l'explication qu'il nous avait fournie ne nous avait pas convaincus, et aucune vraie solution ne nous avait été proposée.

J'ai essayé :

  • avec du vinaigre blanc,
  • avec une brosse métallique et de l'huile de coude (!),
  • avec du bicarbonate de soude,
  • avec un produit à base d'acide oxalique destiné à dégriser les bois de terrasse.

Sans succès.

Au final, la solution de ce problème s'est avérée être... une solution aqueuse et alcaline d’hypochlorite de sodium et de chlorure de sodium. Petit clin d'œil à Maman, qui était prof de physique-chimie. En clair : de l'eau de Javel légèrement diluée, et pulvérisée avec un vaporisateur, tout simplement. Résultat pas totalement parfait, mais rapide, très acceptable, et apparemment durable, qui fait penser que cette teinte gris moche devait provenir d'une sorte de champignon, ou de bactérie (?). Et bonne nouvelle, cela n'a pas abimé le bois, même si, bien sûr, nous avions commencé par des essais sur des parties qui ne seront plus visibles, à terme.

2024.06.16 - Bois de charpente, avant et après la pulvérisation d'eau de Javel

Sur la photo ci-dessus, dans le fond à gauche, à la limite du pare-pluie en textile noir, une partie traitée, et à droite, une partie non encore traitée. La différence est assez nette, n'est-ce pas ?

Certaines personnes s'inquiètent parce qu'on leur dit que je prévois de faire moi-même la majeure partie du second-œuvre. Des fois, je réponds par auto-dérision que « Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. » (c'est une réplique de Lino VENTURA, dans le film Les tontons flingueurs).

Lino VENTURA et Bernard BLIER dans Les Tontons Flingueurs

D'autres fois, je réponds de ne pas (trop) s'inquiéter, parce que je prévois d'en faire la majeure partie, oui, mais pas la totalité, et parce que je ne suis pas tout seul. L'un de mes collègues, dont le travail consiste à coordonner et à superviser les travaux de construction ou de réfection dans les casernes de pompiers, et qui possède à ce titre une très longue liste de relations dans les métiers du bâtiment, m'a conseillé, il y a déjà un bon moment, de prendre contact avec un de ses potes, qui a une entreprise de second-œuvre et qui a accepté de me conseiller, de me coacher. Merci Jean-Michel, de m'avoir mis en relation avec Jean, et merci Jean d'avoir accepté !

Ce n'est pas gratuit, bien entendu, mais Jean est de bon conseil, le contact passe bien, et cette façon de procéder est un juste milieu bien appréciable entre la solution qui consiste à tout faire faire par des artisans et celle qui consiste à réellement tout faire soi-même sans aucune aide extérieure. Les artisans travaillent plus vite que moi, évidemment, parce qu'ils ont l'expérience, mais :

  • C'est bien plus cher, parce qu'il faut payer la main d'œuvre, qui correspond à environ 2/3 du prix total.
  • Ceux qui sont bons ont des plannings très chargés, où il faut prendre sa place dans la file d'attente jusqu'à un an auparavant.
  • Le résultat n'est pas toujours satisfaisant, même si ce sont des professionnels, parce que certains ont tendance à bâcler pour enchaîner les chantiers le plus vite possible.

Tout faire soi-même totalement tout seul, à l'inverse, peut être à l'origine de grands moments de solitude quand on ne sait plus par quel bout prendre les choses, ou quand on s'aperçoit qu'on a fait une bourde. Donc faire soi-même, oui, mais pas tout seul.

N.B. : il y a encore une troisième solution, qui consiste à embaucher un maître d'œvre professionnel, qui va se charger de coordonner le planning d'intervention des différents artisans, sans se laisser baratiner, mais ce n'est pas parfait non plus. J'avais envisagé cette possibilité, pendant un temps, et quand j'ai vu le prix que le maître d'œuvre en question demandait pour sa prestation, et les clauses totalement déséquilibrées (en sa faveur, bien sûr) du contrat qu'il aurait voulu me faire signer, je lui ai bien vite dit : merci, mais... non merci. D'autant qu'il avait déjà commencé à travailler de façon pas très élégante avant même qu'on ait signé quoi que ce soit. Super, le gars !


Ce coach (Jean), qui avait vu la maison sur plans bien avant qu'elle ne sorte de terre, est donc venu sur place ce lundi, pour une première visite de chantier. Mis à part quelques petits points de détail, vraiment mineurs, il a trouvé que Christophe MICHELI et ses ouvriers avaient fait du bon travail. Et ensuite, il m'a donné beaucoup de conseils, sur la façon de faire telle ou telle partie du travail, et sur l'ordre dans lequel faire les choses, qui ne correspond pas forcément ce que l'on pourrait croire.

Vous ne le verrez pas en photo, ce coach, parce que je n'ai pris aucune photo cet après-midi. Par contre, lui, il a beaucoup parlé, beaucoup dessiné, et moi, j'ai beaucoup écouté, beaucoup posé de questions, beaucoup pris de notes, beaucoup gribouillé, aussi. Bref, on n'a pas pris le thé, avec des petits gâteaux, mais on n'a pas perdu notre temps.

Ce n'est pas grand chose, mais je le dis quand même : je viens de terminer la mezzanine au dessus du futur atelier. Il ne manquait qu'un panneau d'OSB, tout au fond (celui qui est perpendiculaire aux autres). Ça a été un peu galère à finir, parce que plus on se rapproche du bord, plus c'est bas de plafond, évidemment, donc il faut travailler à plat ventre, mais bon, c'est fait. Et cela nous fait quelques m2 supplémentaires de rangement.

2024.07.02 - Fin de la mezzanine au dessus de l'atelier

Cela va me permettre de finir l'isolation du mur nord de cet atelier, juste en dessous, que j'avais commencé il ya déjà un bon moment, pour me faire la main, puis le reste de l'aménagement de cette pièce.

Le stock de panneaux d'OSB, à gauche sur la photo, c'est pour étendre cette mezzanine au dessus du garage, à terme, mais ce n'est vraiment pas prioritaire. Ce sera une bonne occupation pour cet automne, ou pour l'année prochaine, quand il pleuvra et que je serai content de travailler au sec. Et c'est d'autant moins prioritaire que pour faire cela, il va falloir que je rabaisse légèrement la poutre qui supporte la porte du garage, en bas à droite sur la photo ci-dessus.

Comme la maison des Versannes est construite sur un terrain en légère pente, et un peu plus bas que la route, impossible d'espérer envoyer nos eaux usées, par simple gravité, jusque dans l'égout communal, qui se trouve le long de la route. Il faut absolument une pompe, ou plus exactement, une station de relevage.

Une station de relevage, c'est quoi ? C'est une cuve en plastique, bien solide, destinée à être enfouie dans le sol, avec dedans une pompe immergée, spécialement prévue pour les eaux sales, avec un flotteur de commande, un tuyau d'entrée d'un côté, et un tuyau de sortie de l'autre côté. Mais contrairement à ce qu'on pourrait croire, le tuyau d'entrée n'est pas relié directement à la pompe. Seul le tuyau de sortie l'est.

Cette station de relevage est faite pour être installée légèrement plus bas que la sortie du réseau de tuyaux d'évacuation qui regroupent toutes les eaux sales de la maison. Donc les eaux usées arrivent d'un côté, par simple gravité, et s'accumulent dans la cuve en plastique. À force, le niveau monte, et cela soulève le flotteur de commande, qui déclenche la mise en route de la pompe. La pompe refoule dans le tuyau de sortie les eaux sales accumulées dans la cuve, jusqu'à ce que le niveau ait suffisamment baissé, et une fois que c'est fait, le flotteur de commande arrête la pompe, jusqu'à la prochaine fois. L'avantage, c'est que la pompe ne fonctionne que quand il y a besoin : cela consomme moins d'électricité que si elle fonctionnait en continu, et cela fait moins de bruit, aussi (même si on n'a aucune idée du niveau de bruit réel que ça fera une fois l'installation entièrement terminée).

Christophe MICHELI nous avait mis une station de relevage, sur son devis, et le prix incluait la pose, bien entendu, mais il avait été un peu évasif sur la prise en charge des pannes qui finiront bien par se produire un jour ou l'autre, au delà des deux ans de garantie initiale : à qui faudra t'il s'adresser ? Sous quels délais pourrons-nous être dépannés en cas de panne de la pompe, etc. ?. Nous lui avons donc demandé si on pouvait acheter nous-mêmes la station, et lui confier l'installation. Il a commencé par dire OK, puis au vu des préconisations d'installation du fabricant, apparemment plus exigeantes que la façon dont il procède habituellement, il nous a finalement dit que, si on pouvait le faire nous-même, ça l'arrangeait tout autant...

Dans le cas présent, le rôle de Christophe s'est donc limité au creusement d'un bon gros trou, et à la mise en place du tuyau d'arrivée entre la maison et ce trou, et du tuyau de refoulement entre le trou et le regard d'évacuation, en limite de parcelle. À charge pour nous de faire le reste du travail.

Mais le « bon gros trou », justement, s'est avéré bien plus grand que nécessaire, en superficie, et pas tout à fait assez profond, compte tenu de la profondeur requise pour l'enfouissement de la station. Le travail de mise en place a donc commencé par le creusement, à la pioche et à la pelle, d'un autre trou à l'intérieur du premier, de surface plus réduite, mais avec la bonne profondeur : en plein soleil, au mois de juillet, vous m'en direz des nouvelles.

2024.07.02 - Creusement d'un petit trou à l'intérieur du grand trou
2024.07.02 - Creusement d'un petit trou à l'intérieur du grand trou

Le fabricant de la station de relevage, finalement achetée sur le site La bonne pompe, conseille vivement de commencer par mettre 10 ou 15 cm d'épaisseur de béton au fond du trou, afin de créer une assise bien solide, bien stable sur laquelle poser la station. Et notre voisin Julien, avec qui j'en ai discuté et qui a déjà mis en place leur station à eux, a attiré mon attention sur l'importance de faire ce fond en béton vraiment bien horizontal. Mais vu la configuration des lieux, comment faire pour couler du béton sur 10 ou 15 cm et savoir si la surface obtenue est bien plane, bien horizontale ?

Je me suis donc bricolé rapidement un cadre avec quelques chutes d'OSB, que j'ai mis au fond du trou, en le calant avec des cailloux pour qu'il soit parfaitement horizontal, avant de couler dedans (et autour) quelques pelletées de béton.

2024.07.03 - Le cadre au fond du trou, calé avec des cailloux, et bien de niveau
2024.07.03 - Début du radier de béton dans le cadre, et autour

Comme je n'ai pas de bétonnière, j'ai préparé le béton à l'ancienne, en dosant le ciment, le sable, le gravier et l'eau avec des seaux, et en mélangeant à la pelle. Si vous aviez un doute à ce sujet, je vous confirme que c'est physique, comme boulot. Mais même si le travail n'est pas encore fini, même si le cadre n'est pas encore rempli jusqu'au niveau du trait orange, pas de doute, il ne bougera plus. Il n'y aura plus qu'à rajouter encore un peu de béton, une prochaine fois, bien lisser, et ce sera bon.

C'est bien connu, le vendredi, c'est jour du poisson. Mais aujourd'hui, 4 juillet 2024, on est jeudi. Et le jeudi, c'est jour des carottes. Attention, pas celles qui rendent aimable, qui donnent une bonne vue ou qui font les cuisses dures ! Là, je vous parle de celles qu'on découpe dans le béton, ou dans tout autre matériau bien dur, avec une carotteuse à béton.

Aujourd'hui, j'aurais pu continuer l'installation commencée hier de la future station de relevage, mais j'ai pu réserver pour deux jours une carotteuse à béton de modèle professionnel dans un magasin de location de matériels de chantier. La station de relevage devra donc attendre un petit peu...

Et pour le magasin de location, si vous pensez à Kiloutou, eh bien, vous avez faux ! C'est vrai qu'ils font partie des plus connus, mais dans le cas présent, ils ne sont pas intéressants, question tarif, parce qu'ils imposent l'achat des pièces d'usure, en l'occurrence des couronnes diamantées, qui coûtent très cher, quel que soit le nombre de trous qu'on a à faire. Chez Isermat, à Vif, en revanche, l'usure des couronnes est intégrée dans le prix de la location (sauf, bien entendu, si on travaille n'importe comment, et qu'on leur ramène en mauvais état). Et ils ne sont pas plus chers pour autant, alors le choix est vite fait.


Pour faire passer des tuyaux, des câbles électriques, etc., entre le rez-de-chaussée et l'étage, ou entre le rez de chaussée et le vide sanitaire, pas de secret, il faut des trous dans les dalles. Ces trous, on peut les prévoir avant de couler la dalle, et faire ce qu'on appelle des réservations, c'est à dire mettre des tubes en PVC, aux bons endroits et du bon diamètre, puis couler le béton autour. Ou alors, on peut couler du béton de partout, et percer les trous après, avec une carotteuse.

Pour faire des réservations, il faut savoir exactement quels trous on veut, à quels endroits et de quels diamètres, sans rien oublier. Mais nous, on n'était pas assez au point, dans nos réflexions, au moment où il aurait fallu fournir ces indications aux maçons, donc on a opté pour le système des carottes. Et quand j'ai vu le prix qu'on nous demandait pour une journée de carottages, j'ai choisi de me tourner vers la location de matériel, et de faire le travail moi-même. Financièrement, c'est un bon calcul, mais autant le dire tout de suite : ce n'est pas pour tout le monde, parce que la machine (prête à l'emploi, avec la couronne) pèse un peu moins de 43 kilos. Quelqu'un m'a aidé à la mettre dans la voiture au départ du magasin, mais j'en ai bien bavé pour la sortir tout seul, et encore plus quand il a fallu la monter à l'étage.

Le carottage en lui-même se fait presque tout seul, pour les trous verticaux, parce que le poids de la couronne et du bloc moteur, ajoutés à la rotation de la couronne, suffisent presque à faire descendre l'ensemble assez vite, pas trop, à mesure que les dents de la couronne grignotent le béton.

2024.07.21 - Un spit M12 en gros planCe qui est long, par contre, c'est le travail de préparation, avant de pouvoir forer : pour que la carotteuse fore bien droit, là où on veut et pas ailleurs, il ne faut pas croire qu'il suffit d'être costaud et qu'on va pouvoir la tenir avec ses petits bras musclés. Avec une machine de ce poids-là, et les vibrations, il n'y a aucune chance d'y arriver ! Pour faire du travail propre, la seule solution, c'est de forer un petit trou à côté de là où on voudra carotter, et d'y mettre un « spit », c'est à dire une sorte de cheville à usage unique, munie d'ailettes qui s'écartent quand on serre avec une clé, et qui finit par se bloquer dans le trou.

Ensuite, on visse la carotteuse sur ce spit, le temps du perçage, et c'est cela qui la tient en place et permet un carottage précis. Et ça, c'est long et pénible à faire quand il faudrait percer en diamètre 15, mais qu'on n'a qu'un forêt de 16, parce que le spit tourne à vide dans le trou, au lieu de tenir son rôle de serrage. Il faut alors le sortir, lui serrer un petit peu la vis, pour écarter les ailettes un petit peu mais pas trop, le remettre dans le trou, constater que ça ne suffit pas, le ressortir, serrer un petit plus la vis, mais pas trop, etc., jusqu'à que ce soit bon, et qu'il soit enfin possible de fixer la carotteuse dessus. Autant vous dire que la prochaine fois, j'investirai dans un forêt de 15.

Et attention, le fait que le carottage vertical se fasse presque tout seul, c'est bien, mais cela ne dispense pas de rester vigilant, pour les cas où quelque chose coince et où la machine se bloque. Il faut alors réagir plutôt vite. Et il faut aussi vérifier en permanence que la couronne est bien arrosée par l'eau sous pression d'un pulvérisateur loué en même temps que la carotteuse : cela limite fortement la poussière (mais ça met une sorte de boue partout, donc il faut bien protéger la zone de travail avec une bâche), et surtout, c'est indispensable pour éviter une usure prématurée de la couronne diamantée.

2024.07.04 - Mes deux premiers carottages, dans le WC du rez-de-chaussée

Bref, ci-dessus, mes deux premiers trous à la carotteuse, dans ce qui deviendra les toilettes du rez-de-chaussée : l'un, au premier plan sur la photo, pour l'évacuation du WC du rez de chaussée, et l'autre, plus dans le coin, pour l'évacuation du WC de l'étage.

Une fois le deuxième trou fait à l'emplacement prévu, j'ai utilisé un laser « points rouges », très commode pour repérer au plafond la verticale exacte du centre de ce deuxième trou (en mettant un carton dessus pour éviter que le laser ne tombe dedans). Et j'ai percé, avec le perforateur et un long forêt, jusqu'à déboucher à l'étage. Cela m'a permis de savoir avec précision où placer le centre de la couronne de la carotteuse, à l'étage :

2024.07.04 - Utilisation du laser points rouges pour savoir où percer à l'étage
2024.07.04 - Le perforateur, en dessous de la dalle de l'étage, et le forêt qui sort par en dessus
2024.07.04 - Troisième carottage, pour le WC du 1er étage

Le WC de l'étage se trouvera à droite du mur de refend, quand on monte l'escalier, contrairement à la partie verticale de son tuyau d'évacuation, et au WC du rez de chaussée, qui se trouveront tous les deux à gauche. Il faut donc maintenant percer un trou horizontal dans le mur de refend pour faire la jonction.

Qu'à cela ne tienne : je desserre entièrement le bras de maintien de la carotteuse, qui est toujours fixée au sol par le spit qui m'a servi pour faire le trou vertical, je la mets à l'horizontale, et je fore, je fore... avant de m'apercevoir que, même avec la machine en position entièrement « ouverte », la couronne ne fore pas tout à fait horizontalement. Le trou ainsi réalisé a une légère pente, de quelques degrés... dans le mauvais sens. Cette petite pente n'est pas grave, mais si j'avais su, j'aurais spitté la machine de l'autre côté du mur de refend. Qu'à cela ne tienne (bis repetita) : je mets un spit de l'autre côté du mur, et je fore à nouveau (ci-dessous).

2024.07.04 - Carottage... presque horizontal, pour le WC du 1er étage

Au final, je me retrouve avec un trou qui est un petit peu ovale, plus que réellement cylindrique et horizontal (comme vous le voyez peut-être sur la photo ci-dessus), mais ce n'est pas grave, parce qu'une fois le tuyau d'évacuation installé à son emplacement définitif, il est de toute façon prévu de combler le trou, autour du tuyau, avec de la mousse expansive. Petite perte de temps, et fatigue inutile : c'est le métier qui rentre...

Quand j'ai rendu la carotteuse au magasin de location, et que je leur ai raconté cela, ils m'ont montré qu'en fait, cette machine est tout à fait capable de faire des trous parfaitement horizontaux. C'est moi qui ne m'y suis pas pris de la bonne façon. C'est un peu dommage que je ne l'ai pas su avant, mais ce n'est rien de grave.


Voilà pour le jeudi (après-midi). Vendredi, avant de ramener la machine au magasin, je me suis intéressé au coin nord-ouest de la future cuisine, où il est prévu de mettre une gaine technique pour faire passer (presque) tout ce qu'il y a besoin de monter à l'étage, notamment l'eau chaude et froide pour la douche et le WC de l'étage, les VMC, etc. Et faute de pouvoir faire un trou suffisamment grand en une seule fois, j'ai fait plusieurs trous de 122, à côté les uns des autres :

2024.07.05 - Carottages multiples, pour faire un seul grand trou

Je n'y ai pas pensé à temps, mais j'aurais pu m'amuser à les disposer en forme d'anneaux olympiques. Ça aurait été de circonstance !

Voilà, c'est tout pour les carottages. Du moins, pour cette fois-ci. Il y en aura encore d'autres à faire, donc il va falloir louer à nouveau la carotteuse, mais ça ira forcément mieux, maintenant que j'ai fait mes erreurs de débutant. D'ici-là, j'ai d'autres choses sympa à vous raconter, mais ce ne sera pas pour aujourd'hui...

Le béton coulé dans le cadre en bois, les 2 et 3 juillet, pour offrir à la station de relevage une assise solide et bien horizontale, était sec au bout de 24 heures, puisque j'ai réussi à marcher dessus, sans m'enfoncer, dès le jeudi 4 en fin d'après-midi. Mais le travail n'est pas fini pour autant, puisque le but est d'avoir un béton bien lisse, bien nickel, qui arrive pile-poil au niveau du cadre en bois peint en orange.

J'ai donc refait une dose de béton cet après-midi, en le faisant plus liquide et en essayant de mieux le lisser. Je ne sais pas si ça se voit sur la photo ci-dessous, mais le cadre se remplit petit à petit. La troisième sera la dernière, et je la ferai sans doute juste avec du sable et du ciment, sans gravier, et en lissant avec une règle de maçon, pour que ce soit impeccable.

2024.07.07 - Deuxième couche de béton dans le cadre, plus lisse

Ensuite, il restera à mettre en place la cuve, avec la pompe, faire les raccordements, tout bien vérifier, avant de sceller la cuve à son emplacement en coulant... du béton (eh oui, encore du béton !) tout autour, jusqu'à environ 1/3 de la hauteur de la cuve. Ça en fait beaucoup, donc là, il faudra que je me fasse prêter une bétonnière, mais ce sont les préconisations du constructeur, et j'ai décidé de les suivre à la lettre.

Le 9 juillet, j'ai coulé une troisième et dernière dose de béton, en la faisant juste avec du sable et du ciment, sans gravier, et en la lissant avec une règle de maçon, pour que le résultat soit impeccable. Le béton arrive juste au niveau du haut du cadre, donc comme le cadre était bien mis de niveau, bien horizontal, le béton l'est aussi. Et comme il faisait très beau, et très chaud, le béton a séché rapidement. Cette partie-là du travail est donc terminée. Voilà pour la bonne nouvelle.

2024.07.09 - Troisième couche de béton dans le cadre, bien lissée

La moins bonne nouvelle, c'est que dans les jours qui ont suivi, il a beaucoup plu, et cela a rempli en bonne partie le trou destiné à la station de relevage, que nous surnommons maintenant « la piscine », non sans une certaine ironie. À tel point que l'eau a atteint et commencé à remonter dans le tuyau d'arrivée en PVC, qui est pourtant à une bonne quarantaine de centimètres du fond du trou.

2024.07.12 - La « piscine » remplie par la pluie

Non seulement, il a fallu attendre que l'eau s'infiltre et s'évapore, petit à petit, ce qui a pris plusieurs jours, mais en plus, cela a fait s'ébouler une partie de la terre des bords du trou, et déposé au fond une épaisse couche de gadoue.

2024.07.17 - Une épaisse couche de gadoue au fond de la « piscine », une fois l'eau de pluie évaporée et infiltrée

Je suis donc descendu dans le trou, j'ai pataugé dans cette gadoue extrêmement grasse et lourde (un vrai plaisir !), et j'ai enlevé avec une pelle et des seaux (que Fabienne allait vider au fur et à mesure) entre 10 et 15 cm d'épaisseur, jusqu'à atteindre la plateforme en béton et son cadre en bois orange fluo.

2024.07.20 - La « piscine », en cours de déblaiement

Et comme un malheur n'arrive jamais seul, si on peut dire, j'ai fini tant bien que mal de dégager la plateforme en béton, mais je n'ai pas eu le temps de mettre en place la station de relevage, de faire les perçages, les raccordements, etc., etc., avant qu'il ne repleuve. Rebelotte ! La « piscine » s'est re-remplie dès qu'il a plu à nouveau.

2024.07.21 - La « piscine », à nouveau remplie par la pluie et la terre éboulée...

C'est donc décidé, j'attends les quelques jours de vacances que je vais avoir fin juillet, début août, où il est censé faire beau, chaud, et sec, pour dégager une dernière fois ce fichu trou, et cette fois-ci, j'enchaînerai directement avec la suite du travail en scellant la station de relevage à son emplacement, sans attendre qu'il pleuve une fois de plus.

2024.07.21 - Prévisions météo pour fin juillet début août

Les eaux usées provenant des salles de bains, de la cuisine, de la buanderie et les eaux « vannes » provenant des WC sont destinées à être regroupées dans une seule et même canalisation d'évacuation, à descendre dans la station de relevage dont je vous parlais il y a quelque temps, puis à être remontées par une pompe jusque dans l'égout communal qui passe en bordure de parcelle.

Les ouvriers ont mis en place la partie de tube PVC qui sort de la maison et qui va jusque dans le grand trou où sera installée la future station de relevage (celui qui est marqué « tuyau d'arrivée », sur la première photo du 2-3 juillet 2024, ci-dessus). En revanche, tout ce qui est en amont, dans le vide sanitaire, c'est à moi de le faire.

Et ne vous laissez pas induire en erreur par le titre « fixation de la fin de l'évacuation [...] », ci-dessus : le travail n'est pas terminé, bien au contraire. C'est juste que je suis obligé de commencer par la fin du tuyau, et de remonter vers le début.

2024.07.10 - Découpe des tiges filetées à la bonne longueur

Ce tuyau (en plastique), si on le laissait tel quel, il aurait tendance à s'incurver sous son propre poids et sous le poids de l'eau sale qui va passer dedans. Il est donc indispensable de le fixer au mur, ou au plafond, du vide sanitaire, en prenant soin de respecter une certaine pente pour faciliter l'écoulement.

C'est pour cela qu'il faut aller dans le vide sanitaire avec :

  • une grosse lampe pour y voir clair,
  • des tiges filetées et la disqueuse pour les recouper à la bonne longueur,
  • le perfo pour faire des gros trous au plafond,
  • des « bascules » pour accrocher les tiges filetées au plafond,
  • des colliers pour accrocher le tuyau aux tiges filetées,
  • et un niveau à bulle numérique, pour contrôler avec précision la pente obtenue, et régler finement jusqu'à obtenir l'inclinaison voulue.
2024.07.10 - Mise en place de la tige filetée, de la bascule, et du collier

Comme vous pouvez voir, il y a la place pour loger ma grosse carcasse, mais ça n'est quand même pas très haut de plafond.

2024.07.10 - Vérification de la pente obtenue

Aujourd'hui, 10 juillet, il m'a fallu plusieurs heures pour mettre en place les quatre premières tiges filetées et obtenir la pente souhaitée, entre 2 et 3%, sur les quatre derniers mètres de tuyau, parce que les réglages précis ne sont pas faciles à faire. Il ne m'en reste plus qu'une bonne douzaine de mètres, donc encore le triple, environ, à équiper de la même manière, dans la partie nord du vide sanitaire, sans oublier les raccordements à faire avec ce qui arrivera du rez-de-chaussée, à travers les carottages que je n'ai pas encore fini de faire. J'espère que ça ira plus vite, maintenant que j'ai compris comment faire, mais il y a encore un peu de boulot...

Et voici le résultat final, pour la partie sud-est du vide sanitaire : un tuyau bien droit (pas incurvé), solidement accroché au plafond, et avec la bonne pente.

2024.07.10 - Dernière partie du tuyau d'évacuation bien accroché dans le vide sanitaire

Dans la partie consacrée à la période du 9 au 21 juillet, ci-dessus, je vous disais que c'était décidé, j'allais attendre les quelques jours de vacances prévus fin juillet, début août, où il était censé faire beau, chaud, et sec, pour dégager une dernière fois le trou de la « piscine », et que cette fois-ci, j'enchaînerais directement avec la suite du travail en scellant la station de relevage à son emplacement, sans attendre qu'il pleuve une fois de plus. Et j'ai aussi dit que pour cette partie-là, compte tenu de la quantité de béton nécessaire, il faudrait que je me fasse prêter une bétonnière. Vous vous souvenez ?

Le 30 juillet, j'ai donc commencé par percer la cuve en plastique vert de la station de relevage, avec une grande scie cloche (photo ci-dessous), en tenant compte de la hauteur effective du tuyau d'arrivée des eaux usées par rapport à la cuve, qui dépend de la profondeur réelle d'enfouissement de celle-ci. Comme cette hauteur varie d'un chantier à l'autre, ce percement ne peut pas être fait en usine, par le constructeur, et il faut le faire soi-même, sur place.

2024.07.30 - Percement du trou d'arrivée des eaux usées dans la cuve de la station de relevage

J'ai mis la station de relevage à son emplacement définitif, avec les tuyaux d'arrivée et de refoulement branchés. Ça n'a pas été une mince affaire, parce que je voulais être sûr de ne rien oublier, et je n'avais pas le droit à l'erreur. J'ai donc tout revérifié deux ou trois fois.

Une fois cela fait, il ne restait plus qu'à couler du béton autour de la cuve, jusqu'à peu près le 1/3 de sa hauteur, pour la sceller à son emplacement définitif. Je l'ai lestée avec quelques parpaings, en attendant, à cause de la rigidité du tuyau d'évacuation noir, qui arrive un peu de biais et qui aurait pu la faire bouger légèrement.

2024.08.09 - La station de relevage à son emplacement définitif, mais pas encore scellée

Pour finir, je suis allé demander à mes voisins s'ils voulaient bien me prêter leur bétonnière, me montrer comment on s'en sert, et surtout, comment la nettoyer après usage, pour la leur rendre impeccable (c'est la moindre des choses). Comme ils sont sympas, et qu'ils ne s'en servent pas tous les jours, loin de là, ils me l'ont prêtée sans problème.

En fait, Julien n'était pas là, donc c'est Marine, sa compagne, qui m'a permis de la leur emprunter, et j'ai ramené l'engin tout seul jusqu'à chez nous. J'ai pris mon temps, parce que le sol de nos terrains est en légère pente et assez caillouteux, mais une bétonnière, ça pèse quand même son poids, et cette bétonnière-là a des plutôt petites roues. Donc j'en ai bavé pour la ramener jusque chez nous, et je ne me suis aperçu de rien le soir même, mais le lendemain matin, je me suis réveillé avec un lumbago comme je n'en ai pas eu souvent !

La généraliste la plus proche a accepté très gentiment de me recevoir le surlendemain, entre deux patients, alors que son planning était déjà plein comme un œuf, mais j'ai failli ne pas réussir à aller en voiture jusqu'à son cabinet, pourtant proche, tellement j'avais mal. Impossible de me mettre en arrêt de travail, à proprement parler, puisque j'étais déjà en vacances à ce moment-là, mais j'ai écopé d'un repos contraint et forcé, qui m'a gâché une bonne partie de mes vacances, et qui m'a fait prendre plus d'une semaine de retard sur les travaux que j'avais prévus de faire pendant cette période.

2024.08.06 - Schéma des déperditions de chaleur d'une maisonC'est bien connu, la chaleur monte, et la majeure partie des déperditions thermiques d'une maison se font par le toit.

Comme nos chevrons font 8 cm d'épaisseur, j'ai choisi de mettre une première couche de 8 cm de laine de bois entre les chevrons. Ça ne prend pas de place, puisque c'est entre les chevrons, et c'est toujours ça de pris, mais ça ne suffit pas pour atteindre les objectifs d'économie d'énergie imposés par la réglementation thermique 2012, qui s'applique dans notre cas.

En dessous des chevrons, il y aura donc une seconde couche d'isolant, plus épaisse, sans doute de la laine de bois, ou de la laine de roche. Il y aurait aussi la possibilité de mettre de la laine de verre, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée sur le long terme : la laine de verre craint l'humidité et elle finit par se tasser, à la longue.

Cette seconde couche d'isolant tiendra au plafond parce qu'elle sera embrochée sur des espèces de flèches jaunes, que vous pouvez voir sur la photo ci-dessous. Moi, j'appelle ça des « flèches de Robin des Bois », mais ce n'est évidemment pas leur vrai nom. Ce sont des tiges métalliques, enrobées de plastique jaune, avec une partie plate d'un côté, et une partie pointue à l'autre bout.

La partie plate doit être vissée sur le côté des chevrons, avec 60 cm maximum d'écart entre deux flèches, et bien perpendiculairement aux chevrons. Les pointes de ces flèches, à l'autre extrémité, doivent être bien alignées les unes par rapport aux autres, c'est important pour la suite.

2024.08.08 - Les « flèches de Robin des Bois »

Comme il faut visser « l'empennage » des flèches sur le côté des chevrons, cette partie du travail doit impérativement être faite avant de mettre la première couche d'isolant entre les chevrons.

Une fois que la deuxième couche d'isolant sera embrochée sur ces « flèches de Robin des Bois », on viendra clipser, sur la partie pointue, des barres métalliques spéciales qu'on appelle des « fourrures ». Je vous en ai déjà parlé dans la partie sur le 16-17 janvier 2024. Et sur ces fourrures, on vissera les plaques de placoplâtre du plafond, sans oublier la membrane pare-vapeur.

Bref. Je ne sais pas comment font les professionnels, mais moi, n'étant pas du métier, j'ai du me creuser un peu la tête pour trouver une façon de fixer ces « flèches de Robin des Bois » bien alignées, relativement vite, et sans trop galérer. Cela m'a fait penser à une citation d'Abraham LINCOLN qui, paraît-il, a dit un jour :

« Si j'avais huit heures pour abattre un arbre, je passerais les six premières à affûter ma hache. »

En l'occurrence, moi, je n'ai pas affûté ma hache, mais j'ai pris quelques bouts de tasseau, que j'ai coupés avec les bons angles et les bonnes dimensions, et que j'ai collés et vissés les uns aux autres. Cela me fait des gabarits spécifiques à ce travail, sans prétention, mais très utiles.

2024.09.01 - Ma collection de gabarits

Et non, je n'ai pas commis de cambriolage dans un musée d'art moderne ! Les couleurs fluo, au départ, c'était juste une fantaisie, mais comme j'ai du me faire plusieurs gabarits différents, finalement, ça m'aide aussi à les distinguer du premier coup d'oeil.

2024.08.06 - Le gabarit jaune en pleine action (!)

Je commence par visser le gabarit sur le chevron. Cela me permet d'avoir les mains libres, ce qui est bien utile quand on travaille au bout d'une échelle, à trois ou quatre mètres de haut. Je place la « flèche de Robin des Bois » contre les cales du gabarit, qui lui permet d'être bien perpendiculaire au chevron, à la bonne distance du pare-pluie noir, et je mets 2 ou 3 vis, comme sur la photo ci-dessus. Pour finir, je dévisse et j'enlève le gabarit... et je recommence 60 cm plus loin. Au total, j'estime que je vais en avoir environ 350 à mettre, et je n'en ai encore fait que la moitié.

Suite à mes problèmes de dos de fin juillet début août, je n'ai pu reprendre cette partie des travaux que le 9 août. J'étais déjà allé à la carrière la plus proche chercher une pleine remorque de « mélange à béton », c'est à dire un mélange de sable et de gravier dans lequel il n'y plus qu'à mettre le ciment et l'eau dans les bonnes proportions, et j'ai préparé tout le nécessaire.

2024.08.10 - La bétonnière prête à l'emploi

Par chance, mon voisin Jeannot, ancien maçon à la retraite, n'a pas demandé mieux que de venir me conseiller pour l'utilisation de la bétonnière, les proportions à respecter, et le lendemain (le 10 août, donc), l'affaire a été bouclée en une matinée, y compris le nettoyage et la restitution de la bétonnière. Sans lumbago, cette fois-ci.

2024.08.10 - La station de relevage, scellée à son emplacement définitif

Les panneaux isolants en laine de bois existent en plusieurs largeurs, et je les ai volontairement pris un petit peu plus larges que l'espace mesuré entre deux chevrons, qui n'est d'ailleurs pas identique, au centimètre près, d'une paire de chevrons à l'autre : des fois, cet espace fait 58 cm de large, des fois, c'est 58 et demi, ou 59 cm. J'ai donc pris des panneaux de 60, et je les insère légèrement en force, en bourrant sur les côtés du bout des doigts. Avec des gants, pour éviter les échardes.

À gauche, sur la photo ci-dessous, vous voyez ce qui est déjà fait, et à droite et au fond, ce qui ne l'est pas encore, à la date du 17 août.

2024.08.17 - Fin de la 1ère couche d'isolant sous le versant nord des rampants de la partie ouest de l'étage

Au début, je me conformais à des conseils vus sur Internet, et je prenais la peine de recouper les panneaux dans le sens de la longueur, au centimètre près, pour que leur largeur finale soit précisément de 1 cm de plus que l'espace mesuré entre les chevrons.

Je ne vous cache pas que c'était assez laborieux, même avec la scie alligator. Il est facile de couper proprement un panneau en deux, en plein milieu, mais enlever juste une petite bande de 1 ou 2 cm, sur toute la longueur, ça l'est moins, et le résultat n'est pas fameux : ça fait de la charpie.

Résultat, maintenant, je ne m'embête plus, et j'y vais « comme un gros bourrin », avec mes panneaux de 60 cm. L'important, c'est que ça tienne, et ça me permet d'aller bien plus vite qu'avant. Et quand malgré ça, le panneau retombe quand même (c'est arrivé, des fois, quelques heures ou quelques jours après la pose), je le remets en place et je sécurise avec un petit bout de tasseau vissé perpendiculairement aux chevrons.

Une scie alligator, mais qu'est-ce donc ?

Une scie alligator, c'est ça :

2024.09.01 - Scie alligator

À première vue, on dirait une tronçonneuse électrique, et d'ailleurs, la prise en main est identique. Pourtant, il y a une différence importante : sur une tronçonneuse, il y a une chaîne, avec des dents affûtées, qui tourne autour d'un guide. Sur une scie alligator, il y a non pas une, mais deux lames parallèles, qui vont d'avant en arrière, en alternance rapide : pendant que l'une avance, l'autre recule, et inversement, très rapidement (plusieurs fois par seconde). Ce n'est donc pas un mouvement de rotation, mais deux mouvements rectilignes.

L'intérêt, c'est que le matériau qu'on découpe (ici, de la laine de bois), est stabilisé, tenu, par le mouvement alternatif des deux lames, et que cela permet de faire des coupes plutôt propres, et sans se fatiguer : il suffit de mettre le panneau d'isolant à la verticale, de tenir la scie à deux mains (comme une tronçonneuse) le temps d'amorcer la découpe, et après, on peut lâcher la main gauche, le poids de la scie alligator suffit à la faire descendre, en découpant l'isolant au passage, juste assez vite, pas trop. Nickel.

Et, à condition de changer de lames, le moteur d'une scie alligator est suffisamment puissant pour permettre de découper de la brique, du béton cellulaire, et d'autres matériaux. C'est donc très commode sur un chantier. Si cela vous intéresse, je prévois de revendre celle-ci lorsque j'aurai fini ce chantier. D'ici-là, je lui ai trouvé un petit nom. Je l'ai appelée « youléteur ». C'est donc ma scie « youléteur » alligator... Smiley

Le week-end du 24-25 août, j'ai attaqué la pose de la première couche d'isolant sur le versant sud de la partie ouest de l'étage :

2024.09.01 - Fin de la 1ère couche d'isolant sous les rampants de la partie ouest de l'étage (1)

Et le 1er septembre, cette partie du travail était finie (on ne parle que de la première couche, et que de la partie ouest de l'étage).

2024.09.01 - Fin de la 1ère couche d'isolant sous les rampants de la partie ouest de l'étage (1)
2024.09.01 - Fin de la 1ère couche d'isolant sous les rampants de la partie ouest de l'étage (2)

Du coup, nous avons fait un gros coup de ménage dans la partie ouest, et déménagé notre chambre provisoire, pour que je puisse continuer le travail, dans la partie est, la prochaine fois.

2024.09.01 - Fin de la 1ère couche d'isolant sous les rampants de la partie ouest de l'étage (3)

Cette semaine, j'étais en vacances (tardives), et je les ai consacrées à la pose de la première couche d'isolant (toujours pareil) sur la moitié est du versant nord de l'étage.

J'en ai bien bavé avec la première rangée de « flèches de Robin des Bois », tout en haut, près de la poutre qui supporte le sommet du toit, et j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois : en fait, j'ai voulu améliorer ma façon de procéder, avec la ficelle rose qui me sert à vérifier l'alignement des flèches, mais ce n'était pas une si bonne idée, donc je suis finalement revenu à ma méthode initiale.

2024.09.09 - Alignement compliqué des flèches de la première rangée

Après une soirée bien laborieuse, à faire, défaire, refaire, juste pour la première rangée, j'ai mis toutes les autres flèches en une journée. Il y en a un peu plus de 50, rien que pour cette partie-là. On dirait les rayons du soleil qui rentrent à travers le toit, vous ne trouvez pas ?

2024.09.10 - Presque toutes les flèches de cette partie sont posées (rayons de soleil)

Mercredi 11, je suis redescendu chez nous, passer un peu de temps avec Fabienne et Julie, et... faire une réparation sur les WC de notre appartement actuel, qui avaient un petit souci.

Jeudi 12, je suis remonté au chantier, et j'ai commencé la pose de l'isolant...

2024.09.12 - Début de la 1ère couche d'isolant sous les rampants de la partie nord-est de l'étage

Et vendredi 13, cette partie-là était finie (exception faite de la bande noire tout à gauche, qui sera un peu plus compliquée que le reste).

2024.09.13 - Fin de la 1ère couche d'isolant sous les rampants de la partie nord-est de l'étage

Ce week-end, j'ai de nouveau loué une carotteuse électrique chez Isermat, à Vif, pour finir les carottages que je n'avais pas pu tous faire la fois précédente. Comme c'était le week-end, justement, ils m'ont fait le même tarif que si je l'avais louée une seule journée en semaine : sympa ! De toute façon, les professionnels qui louent habituellement ce genre de matériel ne travaillent pas le week-end, donc elle n'a pas du leur manquer beaucoup.

2024.09.14 - Fin des carottages

Là, c'est bon, c'est terminé. Sauf gros oubli de ma part, nous avons maintenant tous les trous nécessaires pour faire remonter au rez-de-chaussée le tuyau d'eau et les gaines électriques et de télécoms, qui arrivent pour l'instant dans le vide sanitaire (photo ci-dessous).

2024.09.14 - Les arrivées de tuyaux dans le vide sanitaire

Idem pour faire descendre dans le vide sanitaire les évacuations de la salle de bains du rez-de-chaussée, de la cuisine, de la buanderie, etc., qui manquaient encore : voici à quoi ça ressemble, vu depuis le vide sanitaire (photo ci-dessous).

Pas de pose d'isolant, donc, ce week-end : il faut varier les plaisirs, et les carottages, c'est déjà pas mal de boulot. C'était la même carotteuse que la fois précédente, qui pèse 43 kg au total, sans compter le pulvérisateur, et j'ai fait une douzaine de carottages, tout compris, avec à chaque fois la pose d'un spit avant de forer, pour stabiliser la machine. Et je suis allé me faufiler bien 5 ou 6 fois dans le vide sanitaire, pour vérifier que j'allais bien carotter dans les hourdis et non dans les poutrelles :

2024.09.14 - Les arrivées de tuyaux dans le vide sanitaire

Et ce n'est pas tout : samedi, avec Fabienne, nous avons aussi monté à l'étage tous les paquets de laine de bois qui restaient encore au rez-de-chaussée, en prévision de la fin de la pose de la 1ère couche d'isolation entre les chevrons.

Je vous laisse imaginer comme nous avons bien dormi, après ça...

Ce week-end, Fabienne a préparé une plate-bande afin de planter des framboisiers, avec du fumier offert par notre voisin Jeannot, avec pas mal d'huile de mollet pour aller chercher ce fumier chez le voisin, seau après seau, et aussi de l'huile de coude pour bêcher la terre, la décaillouter, et délimiter la plate-bande en question avec les plus gros cailloux ramassés à cette occasion.

Je n'en ai pas fait de photo cette fois-ci, mais vous y aurez droit quand le travail sera plus avancé.

De mon côté, j'ai consacré le gros de mon week-end à l'isolation du coin sud-est de l'étage.

2024.09.22 - Structure métallique de soutien de la laine de roche et du placo, dans le coin sud-est

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, le travail n'est pas terminé. On voit bien, par exemple, que tous les panneaux d'isolant ne sont pas encore en place, mais il faut savoir que samedi matin, il n'y avait encore rien de fait. On voyait le pare-pluie noir de partout, entre les chevrons. J'ai commencé par faire la structure métallique ci-dessus, qui servira pour tenir la laine de roche et le placo des murs périphériques, et qui sert de référence pour la première rangée de « flèches de Robin des Bois ».

Ensuite, j'ai mis toutes les « flèches de Robin des Bois » que vous voyez-là. Depuis le début du chantier, j'en ai déjà passé 5 boîtes, et ça ne suffira pas, parce que je les ai mises un peu plus serrées que prévu initialement, pour être sûr que les fourrures et la deuxième couche d'isolant seront bien tenues (il y a des distances maximales à respecter). Il va donc falloir en racheter au moins deux boîtes pour pouvoir tout terminer (je n'en ai même pas eu assez pour finir le travail, cette fois-ci).

2024.09.22 - Environ la moitié des panneaux du coin sud-est sont posés

Et pour finir, j'ai posé à peu près la moitié des panneaux d'isolant, avec, pour certains d'entre eux, l'aide précieuse de Fabienne : pour certaines parties des travaux, être à deux, c'est beaucoup plus efficace et plus confortable.

J'ai commandé et reçu les deux boîtes supplémentaires de « flèches de Robin des Bois » (les boîtes jaunes et blanches, qu'on voit à gauche sur la photo ci-dessous) et cela m'a permis de finir la première couche d'isolation du coin sud-est, vendredi 27. On en est donc aux deux tiers de cette partie du travail.

2024.09.27 - Bas du coin sud-est, avec la première partie de l'isolation qui est terminée
2024.09.27 - Bas du coin sud-est, avec la première partie de l'isolation qui est terminée

Pied d'échelle réglable de chez CentaureIl reste à faire pareil au milieu de l'étage, aussi bien côté nord que côté sud. Mais côté sud, il y a la trémie de l'escalier. Et ce n'est pas facile de visser des « flèches de Robin des Bois » aux chevrons, ni de bourrer des panneaux d'isolant entre les chevrons, à presque 4 mètres de hauteur, au dessus de l'escalier. J'ai beau être relativement grand, ça ne suffit pas.

J'avais d'abord envisagé d'utiliser un pied d'échelle réglable (comme celui sur la photo ci-contre), qui permet de transformer une échelle normale en « échelle dahu dextrogyre », si vous voyez ce que je veux dire, mais j'ai finalement choisi une autre solution.

J'ai fait six bons gros trous au perforateur, dans le béton armé du mur de refend ouest, et j'y ai fixé un bon gros tasseau, avec six bonnes grosses chevilles et six bonnes grosses vis bien serrées. Ça a beau être du provisoire, on sent que c'est du solide.

Et je me suis arrangé pour que le haut du tasseau arrive exactement à la même hauteur que la dalle de l'étage. Cela permet de poser un panneau d'OSB entre ce gros tasseau et la dalle de l'étage, bien horizontalement, puis de monter dessus avec ou sans escabeau, selon la hauteur qu'il y a besoin d'atteindre.

2024.09.27 - Gros tasseau bien costaud fixé solidement (mais provisoirement) dans l'escalier

N.B. : à terme, ce gros tasseau sera démonté, et le mur de refend sera habillé de placoplâtre, comme n'importe quel mur, donc plus rien ne sera visible de ce montage provisoire.

2024.09.29 - La
        trémie de l'escalier, avec ma plateforme en OSB sur tasseauxPetit problème : les quelques panneaux d'OSB qu'il me restait, après avoir fini la mezzanine au dessus de la chaufferie et de l'atelier, ne font que 67 cm de large, alors que la trémie de l'escalier, elle, fait environ 1 mètre de large.

J'ai donc mis d'autres tasseaux, plus courts, perpendiculairement, qui reposent sur le gros tasseau ci-dessus, d'un côté, et sur la dalle de l'étage, de l'autre côté. Et le panneau d'OSB est posé sur ces tasseaux perpendiculaires (photo de gauche, ci-contre).

Mais ce n'est encore pas tout : cette installation, même provisoire, obstrue l'escalier, et gêne le passage.

J'ai donc coupé le panneau d'OSB en deux parties, et seule celle du fond (et les tasseaux perpendiculaires correspondants), sont fixés, vissés au gros tasseau principal.

L'autre partie, et les deux autres tasseaux perpendiculaires, sont faits pour pouvoir être enlevés et remis à volonté, au gré des besoins, avec des petites cales pour plus de commodité.

Et quand c'est en position ouverte (photo de droite), on peut monter ou descendre l'escalier sans se taper la tête, et sans même avoir besoin de penser à se pencher.

2024.09.29 - Coin cuisine déplacé près du mur côté est

Une fois que tout cela a été fini, avec Fabienne, nous avons déménagé notre coin cuisine actuel dans la partie est de l'étage, pour libérer le milieu de la façade sud, afin que je puisse continuer la pose de l'isolant. Voici donc, ci-dessus, à quoi ressemble l'étage de notre futur chez nous, en ce moment. On est encore loin, très loin, de venir emménager ici, c'est toujours du camping, mais avec un certain niveau de confort quand même, et dans une tente en parpaings.

2024.09.29 - Fabienne en train de mettre du Sika 11FC dans les interstices de la charpente

Ci-dessus, vous voyez Fabienne qui applique du Sika 11FC, c'est à dire un mastic-colle, dans les interstices de la charpente, pour limiter les courants d'air, avant la mise en place des panneaux d'isolant entre les chevrons.

Et voici terminée, dimanche en fin de journée, la rangée de panneaux d'isolant au dessus de la trémie de l'escalier, celle que je redoutais le plus, en raison de la difficulté d'accès.

2024.09.29 - Partie basse du dessus de la trémie d'escalier, avec l'isolant entre les chevrons
2024.09.29 - Partie haute du dessus de la trémie d'escalier, avec l'isolant entre les chevrons

Tout s'est bien terminé (ou presque), mais on ne va pas se mentir, ça a quand même été assez laborieux. D'autant que, quand je travaille en hauteur comme ça, avec un risque de chute non négligeable, je prends la peine de porter un harnais de sécurité, et je passe mon temps à m'attacher et à me détacher de sangles accrochées aux grosses poutres (les sangles verte et rouge qu'on voit sur la photo ci-dessus). Si vous êtes sujet au vertige, ou inquiet de nature... le mieux est sans doute de passer votre chemin. Smiley

2024.09.29 - Les pieds de la grande échelle, posés sur le panneau d'OSB au dessus de la trémie d'escalier

Lundi 7, j'ai commencé par scier en biais deux bouts de la rambarde que les maçons avaient laissée pour éviter les chutes dans l'escalier, mais dont l'extrémité me gênait pour mettre en place un panneau d'isolant. Pas d'inquiétude à avoir : ce ne sont que des tout petits bouts, et la rambarde est toujours là pour empêcher les chutes.

2024.10.07 - Sciage de l'extrémité sud de la rambarde provisoire de l'escalier

Ensuite, j'ai mis en place toutes les « flèches de Robin des Bois » et les quatre longueurs d'isolant qui manquaient sur le milieu de la partie sud du toit. Exception faite des deux longueurs de part et d'autre de la « ferme » (vous vous souvenez ? le gros morceau de charpente en forme de 'A' majuscule), nous en sommes donc à plus de 80 % de cette partie du travail. On tient le bon bout...

2024.10.07 - Partie haute du milieu du côté sud, avec l'isolant entre les chevrons
2024.10.07 - Partie basse du milieu du côté sud, avec l'isolant entre les chevrons

Et voilà ce qui reste à faire :

2024.10.08 - Partie haute du milieu du côté nord, qui reste à faire
2024.10.08 - Partie basse du milieu du côté sud, qui reste à faire

Si vous voulez tout savoir, j'ai encore un doute métaphysique sur la bonne façon de faire pour une certaine partie de ce qui reste à faire, donc j'ai fait appel à l'expérience de mon coach en bricolage, et j'attends sa réponse plutôt que de faire une bêtise. Pas grave, j'ai largement de quoi m'occuper en attendant.

Ces deux jours, nous avons presque fini l'isolation du milieu du côté nord. Je dis nous parce que Fabienne m'a bien aidé pour faire glisser les panneaux d'isolant de haut en bas, derrière la panne intermédiaire, c'est à dire la grosse poutre que vous voyez sur les photos ci-dessous, au dessus des velux. J'avais fait cela tout seul à certains autres endroits de la toiture, et je peux vous dire que quand on est à deux pour le faire, en se synchronisant (moi sur l'escabeau, qui pousse par en haut, et Fabienne en bas, qui tire délicatement par en dessous), c'est bien plus rapide et bien moins galère que quand on est tout seul pour faire la même chose.

2024.10.12 - Isolation du milieu du côté nord (1)
2024.10.12 - Isolation du milieu du côté nord (2)

J'aurais bien aimé arriver à finir tout le milieu de la partie nord, même si on fait abstraction des deux longueurs de part et d'autre de la ferme (donc y compris les quatre parties numérotées, autour du velux de la future salle de bains, sur la photo ci-dessus), mais même avec les deux boîtes de « flèches de Robin des Bois » que j'ai rachetées récemment, je n'en ai encore pas assez pour tout terminer. Pas grave, ça a quand même bien avancé.

2024.10.12 - Isolation du milieu du côté nord (3)
2024.10.12 - Isolation du milieu du côté nord (4)

Et mon coach en bricolage a fini par me répondre, moins rapidement que d'habitude, parce qu'il a collectionné les imprévus et les ennuis sur l'un de ses chantiers, mais sa réponse est appréciable, parce qu'il a mis le doigt sur un oubli, qu'il va falloir corriger.

Plusieurs personnes m'ont fait remarquer, à juste titre, qu'il n'y avait pas eu de mise à jour depuis longtemps, sur ce site. Et le fait est que la dernière en date remontait à plus de trois mois, autant dire une éternité.

Il ne s'est pas rien passé, sur le chantier, depuis mi-octobre, mais il faut reconnaître que le froid ne facilite pas les choses, et ne motive pas les troupes. Pour vous donner une idée, il est fréquent, ces temps-ci, que la température ne dépasse pas 4 ou 5°C à l'intérieur de la maison, puisque l'isolation n'est pas encore finie. Il y a même des fois où il fait un peu plus chaud dehors que dedans, et où on laisse grandes ouvertes la porte d'entrée ou la baie vitrée du salon/salle à manger pour laisser entrer un peu de chaleur...

Une autre raison à ce manque de nouvelles, c'est qu'il m'est plus agréable de vous donner des bonnes nouvelles que des mauvaises. Or ces temps-ci, il y a quelques petites choses dont nous nous serions bien passés. Allez, je vous les liste, en vrac, comme ça, ce sera fait, pas la peine de faire l'autruche :

  • Pour l'instant, nous n'avons pas encore l'eau courante à l'intérieur de la maison, même pas avec un robinet de chantier, et nous remplissons des jerrycans avec un tuyau d'arrosage branché dans le regard en limite de parcelle. Le tuyau définitif est déjà en place, enterré entre ce regard et la maison, mais il arrive dans le vide sanitaire, et il est un peu trop court pour qu'il soit possible de le faire remonter dans la partie habitable, par l'un des carottages que j'avais faits les 14 et 15 septembre. Tant qu'il fait beau, les jerrycans, ce n'est pas un problème, mais quand l'hiver arrive, il est prudent de ranger le tuyau d'arrosage dans le regard en limite de parcelle, sous un peu d'isolant pour éviter qu'il ne craque sous l'effet du gel.

    J'avais donc demandé à notre plombier-chauffagiste de nous prolonger un peu le tuyau définitif, de le faire remonter dans la maison, même avec un robinet provisoire, pour qu'on puisse avoir de l'eau même en hiver, et j'avais bien demandé s'il lui était possible de faire ça avant les premières gelées. Réponse en date du 18 novembre : « Ok ça marche ». Mais deux mois plus tard, malgré plusieurs relances, et après qu'il ait déjà gelé plusieurs fois, ce n'est toujours pas fait.

  • Je lui avais aussi demandé s'il voulait bien se charger de raccorder la station de relevage au gros tuyau noir d'évacuation, que je ne parviens pas à faire tout seul. Il a accepté, et il est effectivement venu voir sans trop tarder ce qu'il en était, mais il a vite conclu qu'il n'y arriverait pas, lui non plus, donc retour à la case départ, et c'est à moi de trouver une autre solution.

  • Ce qui nous amène à un problème avec l'entreprise à qui j'ai acheté la station de relevage : je les ai déjà appelés plusieurs fois pour leur expliquer les difficultés que je rencontre pour finaliser le raccordement. À chaque fois, il a fallu tout réexpliquer depuis le début, et à chaque fois, on m'a répondu : « ah bah, c'est normal que ça n'aille pas, il vous manque telle pièce. », ou « c'est normal que ça n'aille pas, c'est pas la bonne pièce. » Deux pièces plus tard, avec à chaque fois des délais d'approvisionnement et de livraison non négligeables, ça ne va toujours pas. La dernière fois, mon interlocuteur a reconnu que c'était apparemment un défaut de fabrication sur la station de relevage que j'ai reçu, mais maintenant qu'elle est coulée dans le béton, plus question de procéder à un échange standard. Il faut absolument trouver une solution. Qu'ils voient ça avec le fabricant s'ils veulent, mais il faut trouver.

  • Vous vous souvenez des explications que je vous ai données, sur ce site, au sujet de la mise en place de la laine de bois comme première couche d'isolant entre les chevrons de l'étage ? Hé bien, une bonne partie de ce travail sera à défaire et à refaire. Super ! J'ai bien compris comment il faudra s'y prendre, le moment venu, mais il n'en reste pas moins que la façon dont je m'y suis pris jusqu'ici pour aligner les « flèches de Robin des Bois » n'est pas correcte, malgré les apparences. Il n'y a pas d'urgence, parce que nous avons récemment décidé de donner la priorité au rez-de-chaussée, mais bon, quand même, il faudra tout revérifier et corriger ce qui doit l'être.

  • Le 20 janvier, nous avons remarqué une micro-fissure, assez visible, dans le mur de l'atelier, à la jonction entre la partie habitable et la partie non habitable. Cette micro-fissure est plus discrète à l'extérieur de la maison, mais quand même visible sur le crépi, aussi bien côté sud que côté nord. J'en ai parlé à Christophe MICHELI, et il m'a dit que cela arrive de temps en temps, parce que la partie habitable (construite sur vide sanitaire) et la partie non habitable (construite sur terre-plein) ont très légèrement bougé l'une par rapport à l'autre, mais que maintenant ça ne devrait plus bouger, et que ça ne remet pas en cause la solidité de la maison. Il n'empêche que c'est un peu décevant, et que les mots « TERRIER », « MICHELI », « maison », et « fissure » dans une même phrase, ça n'évoque pas des bons souvenirs, si vous voyez ce que je veux dire...
  • 2025.01.20 : une microfissure est apparue entre la partie habitable et la partie non habitable
  • De l'avis de Jean, mon coach, il faudra défaire et refaire l'isolation du mur ouest du rez de chaussée, pour décaler légèrement certains appuis en plastique jaune sur lesquels sont embrochés les panneaux de laine de roche : j'ai bien respecté l'écartement de 60 cm entre les appuis, mais je n'ai pas tenu compte du bord aminci des plaques de placo, qui doivent être mis à certains endroits, et pas à d'autres, pour un bon résultat au final. Rien de grave, et ce n'est pas la priorité du moment, mais une bonne demi-journée de travail en perspective.

    N.B. : faire faire cette partie des travaux par un professionel n'aurait pas été une garantie que ce soit mieux fait, parce que certains artisans travaillent vite, mal, et cachent la poussière sous le tapis en misant sur le fait que la plupart des clients n'y verront que du feu. Moi, j'ai la chance d'être coaché par un artisan compétent, et soigneux, il ne faut pas s'en plaindre.

  • Dernière mauvaise nouvelle : le 24 décembre dernier, il y a eu un cambriolage vraiment pas loin, alors qu'on aurait pu s'imaginer que le Trièves était un coin tranquille, à l'abri de ce genre de tracas. Cela ne nous concerne pas directement, c'est vrai, mais cela fait réfléchir quand même.

N.B. : cette liste de déconvenues et de problèmes à résoudre est plutôt longue, malheureusement, mais il y a aussi des bonnes nouvelles, à commencer par le fait que les travaux ont repris aujourd'hui, 20 janvier. La suite au prochain numéro...

La première des bonnes nouvelles dont je vous parlais ci-dessus, c'est que les travaux ont repris aujourd'hui, 20 janvier. Jean, mon « coach de bricolage », a réussi à me consacrer deux semaines, donc deux fois 5 jours pleins, dans son planning très chargé. C'est dommage que moi, je doive aller au bureau mardi et mercredi, suivre une formation obligatoire, et ne puisse poser des congés pour être avec lui sur le chantier que lundi (aujourd'hui), jeudi et vendredi, mais bon, pas le choix...

Cette journée de lundi a été principalement consacrée à la prise de mesures précises et au traçage au sol de l'emplacement des futures cloisons, au crayon de chantier.

2025.01.20 - Prise de mesures précises et marquages au sol (1)

Je ne le savais pas encore à ce moment-là, mais j'ai vite découvert que ces traits au crayon ont le défaut de s'effacer assez facilement, d'autant plus qu'on passe notre temps à marcher dessus. On ne peut pas les tracer au feutre, à cause de la poussière de béton, donc il faut les retracer assez souvent, avant qu'ils ne disparaissent complètement.

Espérant que ça tienne mieux que le crayon, j'ai demandé à Jean si ça ne serait pas mieux de faire ces traits au « bleu » (vous savez, la ficelle pleine de poudre colorée qu'on tend comme une corde de guitare, avant de la relâcher pour qu'elle dépose un fin trait de couleur). Mais selon lui, c'est encore pire, donc pour tout ce qui est des marquages au sol, pas de solution magique, il faut tout retracer régulièrement.

2025.01.20 - Prise de mesures précises et marquages au sol (2)

Nous avons aussi consacré pas mal de temps à réfléchir aux futurs gaines électriques et tuyaux d'eau : de quoi va t'il y avoir besoin, exactement, et où va t'on faire passer quoi ? Le fruit de nos réflexions s'est retrouvé marqué au sol et aux murs, à la bombe de chantier (autrement dit à la peinture en aérosol), sous forme de graffitis probablement pas très clairs pour n'importe qui d'autre que lui et moi, et qui ont, eux aussi, tendance à s'effacer quand on marche dessus...

2025.01.20 - Prise de mesures précises et marquages au sol (3)
2025.01.20 - Prise de mesures précises et marquages au sol (4)

Pour terminer, nous avons pris du temps pour réfléchir à ce que Jean allait pouvoir faire tout seul mardi et mercredi, les deux jours où je ne pourrais pas être avec lui sur le chantier, et ce qu'on pourrait faire ensemble jeudi et vendredi, pour que sa présence à mes côtés soit la plus profitable possible.

En effet, le but n'est pas qu'il fasse le travail à ma place (sauf mardi et mercredi, évidemment). Le but, c'est qu'il me montre comment faire les choses, pour que je sois le plus autonome possible quand il ne sera plus là, d'autant qu'à priori, il ne ne sera plus disponible pour revenir sur le chantier avant... fin octobre !

Nous avons donc convenu de nous concentrer sur la partie la plus compliquée du chantier (salle de bains du bas, cuisine, cellier, buanderie, et tableau électrique), et qu'il me montre tous les aspects de ce qu'il y aura à faire, quitte à ne les mettre en application avec lui que sur une partie du chantier, voire même une partie d'une seule pièce :

  • pose du pare-vapeur sur les murs périphériques,
  • pose des griffes et des suspentes de faux-plafond,
  • pose des fourrures horizontales de faux-plafond,
  • tirage des tuyaux d'eau et des gaines électriques dans le faux-plafond,
  • pose d'isolant phonique sous ces tuyaux et ces gaines,
  • pose de plaques de placo hydrofuge dans la future salle de bains du bas,
  • vérification/rectification du calepinage de la laine de roche de la partie ouest du rez de chaussée,
  • et... j'en oublie peut-être.

Après mes deux jours de formation obligatoire, qui par chance étaient quand même intéressants, me voici de retour sur le chantier.

Pendant mon absence, Jean a fixé le robinet extérieur de la future terrasse nord. Même si ce robinet n'est pas encore fonctionnel, le fixer au mur nord était indispensable pour pouvoir finir la mise en place de l'isolant dans le cellier. En effet, ce robinet sera alimenté à partir de la cuve de récupération d'eau de pluie, via le vide sanitaire, par un tuyau caché dans l'isolant du mur nord.

En mon absence, Jean a aussi commencé à mettre le pare-vapeur, c'est à dire le film plastique jaune avec les écritures noires, qui sert pour l'étanchéité à l'air, sur le mur nord (salle de bains et cuisine) :

2025.01.21/22 - Début de la mise en place du pare-vapeur

Il a aussi, et surtout, mis en place toutes les griffes du faux-plafond de cette partie du chantier. Selon ses propres dires, ce n'est pas bien compliqué à faire : « il suffit de taper comme un bourrin » (sic). N'empêche que c'est quand même très physique, puisqu'il faut taper de bas en haut, avec un gros marteau, pour enfoncer entre les poutrelles et les hourdis une cinquantaine de lames métalliques pointues qui font mal aux doigts :

2025.01.21/22 - Mise en place des griffes de faux-plafond

Voilà bien du plaisir en perspective pour quand je ferai moi-même toutes celles du reste du rez-de-chaussée, c'est à dire environ le double de ce qu'il a fait lui...


Ensemble, nous sommes descendus dans le vide sanitaire, pour voir ce qu'il y avait à faire pour finaliser le raccordement du tuyau d'évacuation du lave-mains de l'atelier : comme pour le robinet extérieur de la terrasse nord (ci-dessus), c'était nécessaire pour finir la mise en place de l'isolant (dans la buanderie, cette fois). En effet, la partie haute de ce tuyau est destinée à être cachée dans la laine de roche qui isole le mur est, entre la buanderie et l'atelier. Puis Jean est remonté, tandis que moi je restais dans le vide sanitaire, et nous avons fini cette partie du travail en communiquant par le trou destiné au passage du tuyau. C'était bien d'être à deux pour faire ça, parce que coller du tube PVC avec de la colle spéciale, ce n'est pas compliqué, mais je ne pouvais pas être en même temps au rez de chaussée et dans le vide sanitaire.

2025.01.23 - Collage de l'évacuation en PVC du lave-mains de l'atelier

Ensuite, nous avons mis en place la deuxième bande de pare-vapeur dans la salle de bains du bas et la cuisine, avec un scotch spécial tout autour des portes et des fenêtres pour assurer l'étanchéité à l'air : ce n'est pas non plus compliqué à faire (encore que, ça dépend des endroits), mais c'est un travail méticuleux puisque, mieux on le fait, meilleure sera l'étanchéité.

2025.01.23 - Suite de la mise en place du pare-vapeur

Nous avons aussi vissé des pattes métalliques, qu'on appelle des suspentes, aux griffes du faux-plafond. Ce n'est pas grave si les griffes ne sont pas toutes autant enfoncées les unes que les autres, mais ces suspentes, par contre, doivent être parfaitement alignées, pour que les fourrures horizontales du faux-plafond le soient aussi. On utilise pour cela un laser de chantier (c'est ça, les petits traits lumineux verts sur la photo ci-dessous).

2025.01.23 - Mise en place des suspentes de faux-plafond

Ah, j'allais oublier : pendant mon absence, Jean a aussi percé la dalle du 1er étage, à l'endroit où il y aura l'évacuation de la douche de la salle de bains du haut.

2025.01.23 - Percement pour l'évacuation de la future douche de l'étage

Pourquoi avoir fait ça maintenant, me direz-vous, alors qu'on a convenu de se focaliser sur le rez-de-chaussée ? Eh bien parce que le tuyau d'évacuation qu'on fera passer dans ce trou est prévu pour être caché dans le faux-plafond du rez de chaussée. C'est donc bien maintenant qu'il faut s'en soucier !

Vendredi 24, Jean est arrivé sur le chantier un peu moins tôt que d'habitude, parce qu'il a fait un détour par un magasin de bricolage pour aller acheter des plaques de « placo hydro » (c'est à dire du placoplâtre de couleur verte, hydrofuge, que l'on met dans les pièces humides telles que les salles de bain). Il les a ramenées avec son camion, et c'est une bonne chose, parce que des plaques de 3 mètres de long et de 1,20 mètres de large, qui pèsent plus de 30 kg chacune, j'aurais été bien en peine de les ramener sur la galerie de ma voiture. En plus, c'est fragile...

Là, il n'en a pris que quatre, parce que c'est juste pour me montrer comment on pose du placo, dans la pratique, les erreurs à éviter, etc. Plus tard, il en faudra de bien plus grandes quantités, et là, pas de doute, il faudra les faire livrer par camion-grue.

Ensemble, nous avons continué de poser du pare-vapeur, dans le cellier et la buanderie, jusqu'à la (future) porte qui permettra d'accéder à l'atelier et au garage.

2025.01.24 - Suite de la mise en place du pare-vapeur

Cela ne se voit pas bien sur la photo de droite, mais j'ai aussi percé un trou dans le mur nord, et passé une gaine, afin de mettre une lumière au dessus de la porte de service.

Le lundi de la deuxième semaine de présence de Jean sur le chantier, nous avons commencé à couper les fourrures de faux-plafond à la bonne longueur, et à les clipser sur les suspentes mises en place la semaine précédente, qui sont elles mêmes vissées aux griffes noires. Il y a deux façons possibles de procéder, mais dans un cas comme dans l'autre, il est vraiment utile d'être deux pour faire cette partie du travail.

2025.01.27 - Début de la mise en place des fourrures du faux-plafond (1)
2025.01.27 - Début de la mise en place des fourrures du faux-plafond (2)

À cette occasion, nous nous sommes rendu compte que la fourrure la plus proche du mur nord se trouvait... juste en dessous des carrottages que j'ai faits le 5 juillet pour faire passer plein de tuyaux et de gaines électriques entre le rez de chaussée et l'étage (entre la cuisine et la salle de bains du haut).

Il a donc fallu la découper pour permettre le passage de ces tuyaux et gaines, qu'il ne va déjà pas être facile de faire tous passer à cet endroit. Et comme le placo du faux plafond doit impérativement être soutenu de partout, nous avons mis un bout de fourrure supplémentaire, à côté du trou, pour compenser. Un imprévu ? On improvise, on s'adapte, on trouve une solution !

2025.01.27 - Une fourrure mal placée ? On improvise, on s'adapte, on trouve une solution !

Nous avons aussi posé de façon définitive une partie des fourrures verticales, dans la future salle de bains du bas, pour que Jean puisse bientôt m'apprendre à « plaquer » (j'ai hâte...). Le laser vert, c'est parce qu'il faut que les fourrures soient parfaitement verticales, en particulier aux endroits où il va y avoir des jonctions de plaques de placo.

2025.01.27 - Suite de la mise en place des fourrures verticales autour de la fenêtre de la salle de bains du bas

Mais avant de pouvoir commencer à plaquer, il y a encore quelques petites choses à faire, notamment tirer toutes les gaines et tuyaux qui doivent passer dans le faux plafond, ou derrière le placo des murs verticaux, ou dans les futures cloisons. Et comme vous allez rapidement le comprendre, il y a un tout petit peu de travail en perspective. Ce que vous voyez ci-dessous (un tuyau bleu pour alimenter la chasse d'eau des WC et deux gaines électriques grises), ce n'est que le tout début !

2025.01.27 - Tout début du tirage des gaines et tuyaux dans le faux-plafond (1)
2025.01.27 - Tout début du tirage des gaines et tuyaux dans le faux-plafond (2)

Mardi 28 après-midi, j'étais censé assister à une réunion, et c'est pourquoi je n'avais pas posé de congés ce jour-là, contrairement au reste de la semaine. Mais dès que j'ai su que cette réunion était finalement annulée, je me suis dépêché de poser une demi-journée supplémentaire et de remonter sur le chantier, pour aller retrouver Jean, et nous avons continué à tirer des gaines électriques et des tuyaux d'eau.

2025.01.28 - Suite du tirage des gaines et des tuyaux dans le faux-plafond (1)
2025.01.28 - Suite du tirage des gaines et des tuyaux dans le faux-plafond (2)

Comme vous pouvez voir, ça se complique un petit peu, donc il est très important de bien écrire à chaque extrémité de chaque gaine et chaque tuyau à quoi ça correspond. La nomenclature n'a pas vraiment d'importance, du moment qu'on s'y tient, et qu'on retrouve ses petits.

2025.01.28 - Etiquettage de chaque extrémité de chaque gaine ou tuyau

Il y a même l'évacuation de la (future) douche de l'étage, qu'il a fallu faire dès maintenant pour pouvoir la cacher dans le faux-plafond.

2025.01.28 - Évacuation de la douche de l'étage

Ah, et puis, vous vous souvenez de ce que je vous disais, le 20 janvier, à propos du fait que nous n'avions pas l'eau courante à l'intérieur de la maison, qu'il fallait aller la chercher avec des jerrycans dans le regard en limite de parcelle ? Eh bien, j'ai raconté à Jean que notre plombier-chauffagiste n'avait toujours pas fait le nécessaire, en plus de 2 mois, alors qu'il avait dit qu'il était OK pour le faire, et lui, en une matinée, il a fait le nécessaire. Nous avons donc maintenant l'eau courante qui arrive à l'intérieur de la maison, dans la chaufferie via le vide sanitaire :

2025.01.28 - Nous avons maintenant l'eau courante dans la chaufferie !

L'eau courante arrive, par un tuyau caché dans l'isolant, et le trou a été comblé avec de la mousse expansive. Je mets cette photo ici pour mémoire, parce qu'il ne faudra évidemment jamais percer à cet endroit, quelle que soit la raison.

2025.01.29 - L'eau courante arrive via le vide sanitaire, par un tuyau caché dans l'isolant

Mercredi 29, je n'ai pris aucune photo, donc je n'ai rien à vous montrer (désolé), mais cette journée a ceci de particulier que Fabienne est montée nous rejoindre sur le chantier, et que nous avons passé une bonne partie de la journée à réfléchir à trois au nombre et à l'emplacement des points lumineux, des prises de courant et des interrupteurs. Jean nous a aidé en nous posant les bonnes questions et en guidant notre réflexion.

Ensuite, Jean et moi avons réfléchi aux aspects techniques, à ce que ces choix impliquent pour la réalisation. Et il faut aussi commencer à concevoir le tableau électrique : la norme électrique NF C15-100 est très précise, et bien documentée, et cela permet d'envisager de faire soi-même beaucoup de choses, mais il faut quand même prendre le temps d'apprendre ce qu'il y a à savoir, et bien réfléchir à ce qu'on fait.

Au départ, j'aurais bien aimé faire un tableau électrique encastré, accessible depuis le couloir principal mais quand même très discret. Apparemment, cela ne va pas être possible, et il va falloir se rabattre sur un tableau électrique plus classique, caché dans le placard de l'entrée. Ce sera discret aussi, mais différent, et plus classique.

Jean m'a dit qu'il me trouve très pointilleux, limite maniaque, mais qu'à ses yeux, en matière d'électricité, ces traits de caractère sont des qualités, non des défauts. Il a confiance dans ma capacité à mener à bien cette partie du chantier, il m'a déjà montré pas mal de choses, et moi, je sais pouvoir compter sur ses conseils, si besoin, en plus de mes bouquins d'électricité. Et puis j'ai aussi mon pote François, qui est bien expérimenté en matière d'électricité (il en est à la deuxième maison dont il a refait entièrement toute l'installation), et lui aussi pourra répondre à mes questions quand j'en aurai.

Jeudi 30, avant-dernier jour de Jean sur le chantier (du moins, pour cette fois-ci), nous avons encore tiré quelques gaines électriques, et fait beaucoup de graffitis sur les murs, mais surtout, nous avons avancé la future salle de bains. Nous avons :

  • plaqué le début mur nord (avec le placo vert hydrofuge spécial pièces humides),
  • mis de la laine de verre au dessus des fourrures, mais en dessous des gaines et des tuyaux, pour l'isolation phonique (sacrée galère),
  • plaqué le début du plafond : avec un bon lève-plaques, c'est un jeu d'enfant. Enfin... presque.
2025.01.30 - Le début de l'isolation phonique du faux-plafond, et les premières plaques de placo

Et le soir, avant de repartir chez lui, Jean m'a donné des « devoirs à faire à la maison » (c'est le cas de le dire !) : il m'a demandé d'essayer de préparer et de mettre en place les montants de placo qui restaient à mettre le long du mur de refend ouest : ce sont les trois barres métalliques verticales que vous voyez sur la photo ci-dessus (en fait, il n'y en a pas trois, mais six, parce que certaines qui sont doublées, dos à dos, même si ça ne se voit pas bien sur la photo).

Je m'en suis acquitté facilement, et ça ne m'a pas pris toute la soirée, loin de là, mais pour le principe, je ne les ai pas fixées les unes aux autres, et aux rails, de façon définitive, avant qu'il ait pu valider mon travail, ce qui a été fait le lendemain matin.

Vendredi 31, dernier jour de Jean sur le chantier, j'ai mis en place, presque tout seul, la dernière plaque de placo de la salle de bains (enfin... la dernière à court terme, parce qu'il en faudra encore quelques autres, avant de pouvoir considérer la salle de bains comme terminée).

2025.01.31 - La future salle de bains, à l'issue des deux semaines avec Jean

Et nous avons consacré le reste de la journée à faire le point sur toutes les informations, les tours de main, les points de vigilance, que Jean m'avait transmis au cours de ces deux semaines, afin que je puisse prendre la suite en autonomie. Voici l'état de la salle de bains à la fin de ces 2 × 5 jours. D'accord, c'est encore pas tout à fait fini (!), mais le chantier a quand même sacrément avancé. Un grand merci à toi, Jean !

En quittant le chantier, vendredi 31, Jean m'avait laissé son gros perforateur. Le mien (en bas à gauche, sur la photo ci-dessous) n'est déjà pas mal, mais lui en a un encore plus costaud, du même fabricant :

2025.02.08 - Les deux perforateurs, celui de Jean et le mien

Il me l'avait laissé pour que je puisse percer :

  • un trou de 50 dans la dalle du rez-de-chaussée, pour que la sortie du lavabo de la salle de bain du bas puisse rejoindre le réseau d'évacuation que je suis en train de faire dans le vide sanitaire,
    2025.02.08 - Le trou dans la dalle du RdC, pour l'évacuation du lavabo de la SdB du bas
  • un trou de 90 dans le sol de l'étage, pour la future ventilation des WC du rez de chaussée.
    2025.02.08 - Le trou dans la dalle de l'étage, pour la VMC du WC du bas

Je pense que j'aurais pu faire ces trous avec mon propre perfo, mais le sien étant encore plus gros, ça a été plus rapide, et plus confortable.


Et ce n'est pas tout : ce samedi, je suis aussi descendu dans le vide sanitaire (une fois de plus). Cette fois-ci, c'était pour mesurer avec précision l'emplacement des poutrelles qui supportent la dalle du rez-de-chaussée, parce qu'il faudra tôt ou tard percer dans cette dalle pour amener l'électricité dans le futur ilôt central de la cuisine.

2025.02.08 - Mesures dans le vide sanitaire des écarts entre poutrelles sous la dalle du RdC (1)
2025.02.08 - Mesures dans le vide sanitaire des écarts entre poutrelles sous la dalle du RdC (2)

Et ce n'est (encore) pas tout : tant qu'à aller dans le vide sanitaire, j'ai également pris des mesures au laser pour évaluer et essayer d'optimiser la pente des tuyaux d'évacuation en PVC. Le principe est simple, mais la réalisation concrète ne l'est pas tant que ça...

2025.02.08 - Mesures dans le vide sanitaire de la différence de hauteur entre le début et la fin de l'évacuation PVC

Et pour terminer, j'ai commencé à poser (tout seul, sans l'aide de Jean) les griffes de faux-plafond de la partie salon/salle à manger. Je débute, et ça ne va pas encore très vite, mais c'est mieux que rien. La ficelle rose, vous vous en doutez, c'est pour obtenir un alignement parfait, pas pour faire joli.

2025.02.08 - Début de pose des griffes de faux-plafond dans la partie salon/salle à manger

Jean, lui, il en avait mis cinquante-cinq en une journée, dans la partie salle de bains/cuisine/cellier/buanderie. La barre est placée haut...

Ce week-end, je suis monté seul aux Versannes, et je n'ai rien fait de grandiose, mais au contraire plein de petites choses utiles.

Par exemple, j'ai commencé par sortir la grande échelle pour aller retirer deux nids de guêpes qui encombraient l'un des volets roulants de la façade ouest, et qui empêchaient de le remonter. Au cas où vous vous poseriez la question, je précise que ces nids étaient totalement vides, désertés par leurs habitantes, donc aucun danger d'attaque de guêpes ni de piqûre : c'était juste du nettoyage.

2025.02.15 - Retrait de deux nids de guêpes sur l'un des volets roulants

Ensuite, j'ai mis les fils électriques qui vont bien dans la gaine de l'une des futures appliques de la terrasse sud, pour pouvoir avancer la pose de l'isolant de la façade sud. Rien de compliqué, juste une étape obligée.

2025.02.15 - Les fils électriques d'une des appliques de la terrasse sud

Puis j'ai mis en place un bout de tuyau, côté intérieur du mur sud, à gauche de la baie vitrée, pour pouvoir alimenter un robinet extérieur à partir de l'eau de pluie qu'on récupère dans une grande cuve, via le vide sanitaire. Pour l'instant, ce robinet n'est pas encore fonctionnel, mais il fallait mettre en place son tuyau pour pouvoir terminer cette partie de l'isolation intérieure de la façade sud.

Et maintenant que ce tuyau est caché derrière l'isolant, il est capital de se souvenir de son emplacement exact, pour ne jamais courir le risque de percer à cet endroit, sous aucun prétexte ! C'est pourquoi j'ai fait des marques avec du gros scotch orange de chantier (ci-dessus), et pris des mesures précises et des photos qu'il faudra garder soigneusement.

2025.02.15 - Tuyau multicouche d'alimentation du robinet de la terrasse sud

Et comme le chantier commençait à devenir un bazar sans nom, je me suis lancé, dimanche 16, dans un grand rangement/ménage de printemps : j'ai décidé de grouper tout ce qui est en lien avec l'électricité à un endroit, tout ce qui est en lien avec la plomberie à un autre, etc.

Je m'apprêtais à grouper ces affaires dans le futur cellier et la future buanderie, quand j'ai pris conscience que les fourrures métalliques verticales de cette partie n'étaient pas finalisées, mais que plus rien ne m'empêchait de le faire. J'ai donc fini de mettre en place ces fourrures, définitivement, et après, seulement, j'ai fait le grand rangement et le ménage prévus. Voici ce que ça donne au final :

2025.02.15 - Le coin cellier/buanderie après finalisation des fourrures, et grand rangement
2025.02.15 - Le salon/salle à manger, après le grand rangement

Cette année, Fabienne m'a demandé comme cadeau d'anniversaire... devinez quoi, un arbre, à planter sur notre terrain. Original, non ?

Nous l'avons acheté chez un arboriculteur local, qui est bien placé pour nous conseiller des essences adaptées à l'altitude et au climat de notre terrain. Et en l'occurrence, il nous a conseillé non pas un, mais deux arbres complémentaires, à planter relativement proches l'un de l'autre, pour la fertilisation croisée. Nous avons choisi un poirier et un « nachi », c'est à dire un arbre d'origine japonaise, qui donne des fruits intermédiaires entre la pomme et la poire (à ce qu'il paraît : personnellement, je n'ai encore jamais goûté).

L'anniversaire de Fabienne, c'était le 19 février, donc nous sommes montés, tous les trois, pour les planter le week-end suivant, et voilà le résultat. Vous remarquerez qu'on a fait un effort particulier sur la protection. Il paraît que la nuit, des cervidés se promènent dans le coin, et sont friands de bourgeons. Il faudra donc peut-être mettre encore du grillage en haut, au moins provisoirement :

2025.02.22 - Mise en terre de nos deux premiers arbres

Comme nous étions montés en voiture, et que Fabienne et Julie n'avaient pas envie de dormir dans une maison pas (bien) isolée et (presque) pas chauffée (étonnant, n'est-ce pas ?), elles sont reparties en voiture, dès le samedi soir. Moi, je suis resté dormir et travailler sur le chantier une journée de plus, mais évidemment, le dimanche soir, je n'avais plus de voiture pour redescendre. Pas de problème, c'était prévu, et c'était mon choix, donc le dimanche en fin d'après-midi, je suis allé à pied jusqu'à la gare de Clelles, et les filles sont venues me chercher à la gare de Grenoble. Six petits kilomètres à pied, de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal !

2025.02.15 - Les fils électriques d'une des appliques de la terrasse sud

Comme je vous le disais au mois d'avril dernier (2024, donc), nous nous sommes fait installer une cuve de récupération des eaux de pluie. Elle est maintenant en place, enterrée dans le jardin, et raccordée aux descentes de gouttières. Avec ce qu'il a plu depuis son installation, elle est quasiment pleine. C'est donc idéal pour arroser le jardin, en particulier les arbres que nous avons plantés le week-end dernier, sans utiliser de l'eau du robinet, dont le prix au m3 ne fait qu'augmenter au fil du temps.

Le problème, c'est que le trou d'homme de cette cuve était fermé par un couvercle en béton, surmonté d'un gros anneau également en béton, lui-même surmonté d'une bouche d'égout en fonte avec son propre couvercle. Cela faisait double emploi, et pour accéder à l'eau de pluie de récupération, il fallait d'abord ouvrir le couvercle de la bouche d'égout en fonte, qui pèse déjà lourd, puis soulever le couvercle en béton, qui n'est pas léger non plus, et qu'on ne pouvait pas ouvrir complètement parce que son diamètre est (un peu) plus grand que le diamètre intérieur du couvercle de la bouche d'égout.

À terme, il y aura une pompe, bien entendu, mais pour l'instant, il fallait absolument être à deux : un qui tient laborieusement le couvercle en béton entrouvert, et l'autre qui puise de l'eau avec un seau ou un arrosoir. Nous l'avons fait une fois, avec Fabienne, mais c'était très malcommode, au risque de lâcher le couvercle en béton et de se le prendre sur les doigts.

Ce week-end, j'ai donc déplacé la bouche d'égout en fonte (qui n'est pas fixée au sol, mais qui pèse au moins une cinquantaine de kilos à elle toute seule), le temps de pouvoir retirer complètement le couvercle en béton, puis j'ai remis la bouche d'égout à sa place. J'ai réussi à faire ça tout seul, sans rien casser, et sans me faire mal nulle part. Je suis donc plutôt content de moi sur ce coup-là.

2025.03.02 - Retrait du couvercle en béton de la cuve de récupération d'eau de pluie (1)
2025.03.02 - Retrait du couvercle en béton de la cuve de récupération d'eau de pluie (2)

Et je ne vous l'avais pas raconté, mais au cours d'un week-end précédent, j'avais aussi commencé à mettre les griffes de faux-plafond dans la partie entrée / salon / salle à manger, comme Jean avait fait (sans moi) dans la partie salle de bains du bas / cuisine / cellier / buanderie. Je savais que ce ne serait pas facile, que ce serait assez physique, il me l'avait bien dit. Mais je n'avais pas imaginé qu'à certains endroits, ce serait quasi-impossible, notamment à proximité de la poutre centrale, là où du béton de la dalle de l'étage a coulé entre les poutrelles et les hourdis qui forment le plafond du rez-de-chaussée. Par endroits, j'avais beau taper comme un sourd avec mon marteau et mon burin, le travail n'avançait pas, et il n'y avait pas moyen de glisser les griffes (pourtant fines) entre poutrelles et hourdis.

J'ai fini par demander conseil à Jean, et il m'a trouvé la solution. Il m'a dit, tout simplement : « Tu vois comment tu as fait pour fixer au plafond du vide sanitaire les tuyaux en PVC, pour l'évacuation ? Eh ben, là, tu fais pareil. Certaines fourrures seront tenues par des griffes et des suspentes, comme j'ai fait moi dans la partie nord, et certaines autres seront tenues par des bascules et des tiges filetées, comme tu as fait dans le vide sanitaire, mais ce n'est pas un problème (du moment que tout est bien aligné, évidemment), puisque au final, ça ne se verra plus ». Simple, efficace. Une fois qu'on a la solution, on regrette de ne pas y avoir pensé tout seul.

Les six premières griffes ont donc été plutôt laborieuses à mettre, mais pour les suivantes, ça a été beaucoup plus rapide (toujours avec les ficelles roses pour garantir un alignement parfait) :

2025.03.02 - Mise en place des griffes de faux-plafond

Aucun rapport avec les travaux sur notre chantier (encore que...), mais samedi 8, en arrivant sur le chantier en fin de matinée, nous avons eu la surprise de nous retrouver presque nez à nez avec un visiteur imprévu (« Dragon 38 », pour les intimes), posé dans le champ à moins de 10 mètres de la route qui mène de la nationale à chez nous, et à environ 500 mètres de notre chantier : belle bête, n'est-ce pas ?

2025.03.08 - Dragon 38 posé dans un champ, à 500 mètres de chez nous

Il y avait des pompiers à proximité, pour prendre en charge la personne avant qu'elle ne soit évacuée par hélicoptère, donc je n'ai pas pu m'empêcher de m'arrêter et d'aller dire bonjour aux collègues pompiers et à l'équipage de l'hélico. Si vous ne le saviez pas, je vous le dis : ce sont les pompiers du CTA/CODIS, pour et avec qui je travaille au quotidien, qui donnent aux hélicoptères de la Sécurité Civile comme celui-ci l'ordre de se rendre à tel ou tel endroit, quand la situation l'exige.


Bon, retour chez nous : il y a quelques mois de cela, à l'automne, nous avions acheté des arbustes avec l'idée de planter une haie, côté sud du terrain, pour nous cacher un peu des voitures qui passent, même s'il n'y a pas un trafic de folie. La personne à qui nous avions demandé de venir les planter n'a jamais pris le temps de venir s'en occuper, et ils ont passé tout l'hiver dans leurs pots, mais ils ont survécu. Et de toute façon, nous n'avons toujours pas décidé si nous ferions un muret, côté sud, pour nous protéger de la route, avec une haie derrière, ou pas. Et ce n'est clairement pas prioritaire.

Voilà pourquoi Fabienne a voulu les planter sans plus attendre, le long de la limite est du terrain, qui nous sépare de chez la voisine, et non pas de la route. Pour le côté sud du terrain, on verra plus tard. Je lui ai donc fait les trous avec la tarière, et elle s'est chargée du reste de travail. Et voici ce que ça donne, au final :

2025.03.08 - Une haie d'arbustes le long de la limite est du terrain

Et pendant que Fabienne s'occupait de planter les arbustes, de mon côté, j'ai continué l'armature métallique du faux-plafond, toujours dans le salon / salle à manger, en mettant cette fois-ci les suspentes (photo ci-dessous) sur les griffes que j'avais mises le week-end précédent, et des bascules et des tiges filetées (photo suivante) aux endroits où je ne pouvais pas mettre de griffes. L'important, c'est que tout soit bien aligné dans le plan horizontal, donc l'usage d'un laser de chantier s'impose :

2025.03.09 - Mise en place des suspentes sur les griffes de faux-plafond
2025.03.09 - Mise en place de bascules et de tiges filetées là où on ne peut pas mettre de griffes
2025.03.09 - Résultat, il ne manque plus que les fourrures horizontales

Je suis impatient d'être déjà le week-end prochain, pour tester une idée que j'ai eue cette semaine, au sujet des fourrures métalliques horizontales...

Lorsque nous avons mis en place les fourrures horizontales du faux-plafond, dans la partie nord du rez-de-chaussée, avec Jean, le 27 janvier, nous avons utilisé des fourrures standard de 3 mètres de long, qu'il a fallu découper et assembler les unes aux autres avec des éclisses, pour obtenir une longueur totale d'environ 8 mètres.

Comme me l'a dit Jean, de deux choses l'une : soit on met en place les différentes parties au plafond, les unes après les autres, en les assemblant au fur et à mesure avec les éclisses, mais ce n'est pas très commode, soit on assemble au sol chaque longueur de 8 mètres, et ensuite on monte l'ensemble, mais ça fait long, et ce n'est pas facile non plus. Aucune de ces deux méthodes n'est parfaite, mais il faut bien en choisir une quand même. Et quand on choisit la seconde manière de faire, il est bien pratique d'être à deux, chacun avec un escabeau, pour soulever l'ensemble et clipser. D'où la question : comment faire une fois que Jean est parti, et qu'on se retrouve tout seul pour faire la suite ?

L'idée dont je vous parlais, la semaine dernière, et que j'étais impatient de tester, c'est que j'avais imaginé d'assembler au sol mes longueurs de 8 mètres, puis de les rigidifier avec une autre longueur de 3 mètres, provisoirement placée en dessous et tenue avec des velcros, parce que les éclisses permettent d'assembler les morceaux, mais pas de donner à l'ensemble une rigidité suffisante pour que ce soit facile à manipuler. Verdict : ce n'est pas parfait, mais c'est quand même pas mal...

2025.03.16 - Fourrures de faux-plafond provisoirement tenues ensemble avec du velcro

Et il restait encore à trouver comment soulever chacun de ces assemblages quasiment jusqu'au plafond, pour pouvoir clipser les fourrures sur les suspentes. Ce n'est pas extrêmement lourd, mais 8 mètres et quelques, c'est quand même long, et délicat à manipuler quand on est seul. Ma deuxième idée « lumineuse » du moment (!) a donc été d'utiliser le lève‑plaques (la machine orange bizarre, sur la photo ci-dessous, qui sert normalement à soulever et à positionner les plaques de placo avant de les visser), pour soulever mes assemblages de fourrures :

2025.03.16 - Idée : utiliser le lève-plaques pour soulever les fourrures F530

Et ça marche plutôt bien. Voici la toute première que j'ai mise en place entièrement seul :

2025.03.16 - La première fourrure posée seul, en place !

Pour être tout à fait honnête avec vous, aujourd'hui 16 mars, ce ne sont pas des bouts de 8 mètres et quelque, que j'ai mis en place, et je n'ai pas fait la totalité de la partie sud de la pièce. Je n'ai mis que les trois longueurs qui sont les plus proches de la grande baie vitrée, et qui ne font qu'un peu plus de 5 mètres chacune. Pour le reste de la pièce, là où il faut vraiment un peu plus de 8 mètres de long, je vais acheter des fourrures de 5,30 mètres, puisque ça existe, que je complèterai avec un bout découpé dans une fourrure de 3 mètres, plutôt que de tout faire avec des longueurs de 3 mètres mises bout à bout. Mais bon, c'est un détail. Le principal, c'est que ça m'a permis de valider quelques idées, et de faire les premières, sans problème.

En attendant d'avoir ces fourrures de 5,30 mètres de long, j'ai avancé l'isolation thermique de la façade sud, à la limite du plafond. Il manquait 12-13 centimètres de laine de roche, pour arriver jusqu'au plafond brut, sur toute la longueur de la façade sud. Pas toujours facile de glisser les blocs derrière les lisses hautes, il faut parfois ruser un peu.

2025.03.16 - Remplissage, avec de la laine de roche, des 12 ou 13 cm qui restaient sous le plafond

J'en ai aussi mis au dessus de la grande baie vitrée, en découpant des blocs de laine de roche en forme de 'L' :

2025.03.16 - Pose d'isolant au dessus de la baie vitrée du salon/salle à manger

Et voilà ce que ça donne au final :

2025.03.16 - Baie vitrée et faux-plafond, dimanche 16 mars, en fin d'après-midi

Ce week-end, nous sommes montés avec, sur le toit de la voiture, une dizaine de fourrures de 5,30 mètres, et quelques chevrons :

2025.03.22 - La 308 avec des fourrures de 5,30 mètres sur la galerie (1)
2025.03.22 - La 308 avec des fourrures de 5,30 mètres sur la galerie (2)

Les chevrons n'ont rien à voir avec le faux-plafond du salon/salle à manger, mais en attendant d'être utilisés à tout autre chose, ils ont aidé à un petit peu rigidifier les fourrures, le temps du voyage.

Et une fois les fourrures en place, voilà à quoi ressemble notre futur salon. Cela ne m'a pris qu'un après-midi pour mettre les sept longueurs de 8,20 mètres qui manquaient, donc on peut dire que je me sens maintenant à l'aise sur cette partie du travail :

2025.03.22 - L'armature du faux-plafond de la partie salon/salle à manger est terminée !

Le lendemain, dimanche, avec Fabienne, nous avons monté à l'étage la quasi-totalité des paquets de laine de roche pas encore utilisés, qui restaient dans la partie ouest du rez-de-chaussée, pour désencombrer cette partie afin que je puisse y mettre des griffes, des suspentes et des fourrures de faux-plafond dès la prochaine fois. Ces paquets de laine de roche ne sont pas extrêmement lourds, mais ils sont volumineux et leur emballage en plastique les rend glissants et peu commodes à manipuler pour une personne seule :

2025.03.23 - Stockage à l'étage des paquets de laine de roche restants, qui serviront pour l'étage... plus tard.

Et pour finir, nous avons fait, une fois de plus, du ménage : sur un chantier comme celui-ci, c'est un éternel recommencement, mais c'est indispensable si l'on veut qu'il reste agréable d'y circuler et d'y travailler. Et nous avons (entre autres) refait un petit coin chambre, à l'étage, pour que Julie et une de ses copines aient le goût de venir aux prochaines vacances.

2025.03.23 - Le dortoir de ces demoiselles...  :-)

Pas grand chose à dire, cette fois-ci, si ce n'est que j'ai mis en place une bonne quarantaine de griffes de faux-plafond dans la partie ouest du rez-de-chaussée, là où il y aura, à terme, notre chambre, le bureau, des WC et un petit bout de couloir. Toujours avec les ficelles roses tendues, pour l'alignement.

2025.03.29 - Une petite cinquantaine de griffes mises en place dans la partie ouest du RdC

Le principe des griffes est maintenant maîtrisé, mais ce n'est pas autant facile de partout : certaines rentrent très facilement entre poutrelles et hourdis, c'est un vrai plaisir, mais pour certaines autres, en revanche, c'est... plus compliqué.

Et pour que le plaisir soit complet, si l'on peut dire, il y a des endroits, tout le long du mur de refend, où je ne vais pas pouvoir en mettre du tout, à cause de coulures de béton, mais où le faux-plafond devra quand même être soutenu dans les règles de l'art. Il va falloir trouver une solution, mais la façon dont j'ai procédé le long de la grande poutre, dans le salon/salle à manger, ne va pas fonctionner, ici, donc il va falloir faire autrement.

Le long de la grosse poutre en béton située entre la cuisine et le salon/salle à manger, faute de pouvoir mettre des griffes comme partout ailleurs, pour porter les fourrures de faux-plafond, j'avais fait des trous dans les hourdis, et utilisé des bascules avec des tiges filetées et des cavaliers. Cela donne de bons résultats, à condition de pouvoir percer dans les hourdis. Malheureusement, à certains autres endroits, comme le long du mur de refend, dans la partie ouest du rez-de-chaussée, il n'y a pas de hourdis là où il faut mettre un système d'accrochage : juste une coulure de béton.

Dans un cas comme celui-ci, la solution que j'ai employée consiste à utiliser des suspentes articulées Placo tenues au plafond avec des chevilles à frapper. On en place une à chaque extrémité de la pièce, en mesurant soigneusement, puis on tend une ficelle entre ces deux premières suspentes, pour bien aligner toutes les autres. Et pour les autres, on présente, on perce, on met les deux chevilles à frapper, on frappe (ou on visse), et après il n'y a plus qu'à mettre la tige filetée et le cavalier. On règle la hauteur du cavalier au laser de chantier, comme d'habitude, et si jamais la tige filetée est finalement trop longue, on recoupe ce qui dépasse. Tout cela demande un peu de temps, mais il n'y a rien de compliqué.

2025.04.05 - Suspente articulée Placo avec sa tige filetée et son cavalier

Voilà ce que ça donne, au final, avec toutes les griffes et toutes les suspentes articulées (à gauche, sur la photo ci-dessous) mais pas encore les suspentes verticales, sur lesquelles on viendra accrocher les fourrures :

2025.04.05 - Toutes les griffes et toutes les suspentes articulées

Si vous avez l'impression, sur la photo ci-dessus, qu'il en manque à certains endroits, pas d'inquiétude, ce n'est qu'une impression. J'ai bien pris les mesures, tout revérifié : les consignes de pose que Jean m'a données sont bien respectées.


Bon, les suspentes articulées et les dernières griffes, ça c'était samedi 5 après-midi et soir. Dimanche 6, j'ai voulu accrocher les suspentes verticales aux griffes, comme j'ai fait dans le salon/salle à manger (avant de pouvoir mettre les fourrures horizontales). Mais... pour ça, il faut voir ce que l'on fait, et c'est à ce moment-là que je me suis aperçu que j'avais oublié mes lunettes à voir de près à notre appartement. Et je n'en ai pas (pas encore) de paire de secours que je laisse en permanence sur le chantier.

Croyez-moi, il ne fait pas bon vieillir !

Heureusement, l'ouvrage ne manque pas, sur ce chantier, et je n'ai pas eu trop de mal à trouver de quoi m'occuper autrement pour la journée du dimanche. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir, par exemple, que l'isolation du mur sud (tout au fond, autour de la fenêtre) est loin d'être finie.

J'ai donc fait quelques découpes savantes dans des blocs de laine de roche, pour contourner le coffre du volet roulant de la chambre et le bas des marches de l'escalier. Je dis découpes « savantes » parce qu'il faut réfléchir en 3D, et à l'envers, et que tout le monde n'est pas à l'aise avec ça, mais en fait, ce n'est pas si compliqué.

2025.04.06 - Découpe savante d'un bloc de laine de roche, pour contourner le coffre du volet roulant
2025.04.06 - Pose d'isolant autour du coffre du volet roulant de notre chambre, et derrière le mur de refend

J'ai aussi respiré beaucoup de poussière de laine de roche, parce que j'ai fait l'erreur de travailler sans masque, et je me suis pris des quintes de toux assez impressionnantes, et même carrément handicapantes. C'est pour ça que cette partie du travail n'est pas totalement finie à la fin du week-end. J'avais déjà eu ce genre de quintes de toux très fortes, il y a quelques temps, mais je ne savais pas de quoi cela venait. Maintenant, je sais. Et cela finit par passer au bout de quelques heures, mais quand même, il faut absolument porter un masque quand on fait ce genre de découpes.

2025.04.06 - L'isolant du mur sud de la chambre est presque entièrement fini...

Le week-end dernier, j'avais vissé une petite dizaine de suspentes aux griffes de faux-plafond, mais ça avait été laborieux, parce que j'avais oublié mes lunettes à voir de près (eh oui...). Là, j'ai mis toutes celles qui manquaient, toujours dans la partie ouest du rez-de-chaussée, ce qui en fait une bonne cinquantaine.

2025.04.13 - Les trois quarts des fourrures sont en place dans la partie ouest du RdC

Et j'ai aussi mis en place six des huit fourrures horizontales, qui font 7,45 mètres de long chacune, soit bien plus qu'une perche de saut à la perche, mais quand même moins long (et moins lourd) qu'un rail de chemin de fer .